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Handball: avec le coronavirus, "on vit avec une pression constante", indique Remili

Six mois après son dernier match officiel, le PSG de Nedim Remili débute sa saison ce soir contre Flensburg en Ligue des champions. Juste avant ce grand retour à la compétition, l'international français s'est confié à RMC Sport.

Le PSG handball affronte Flensburg ce mercredi soir en Ligue des champions pour son premier match de la saison. Le club retrouve la compétition plus de six mois après son dernier match officiel (face à Dunkerque le 8 mars dernier). Comme les autres, le champion de France en titre doit s'adapter aux contraintes liées à la situation sanitaire actuelle alors que son effectif a été profondément renouvelé ces derniers mois avec le départ de cadres et l'arrivée de cinq recrues. Au club depuis 2016, l'international français Nedim Remili fait le point à quelques heures de la reprise.

Le retour à la compétition

"On est impatients de rejouer. Ça va être un super match face à un gros adversaire qui aura déjà du rythme car eux ont déjà repris la Ligue des Champions depuis une semaine. Malheureusement il n'y aura pas tous nos supporters. C'est sûr qu'on aurait préféré jouer les grosses équipes avec un peu plus de matchs de les jambes. Surtout pour donner le temps aux nouveaux joueurs de s'adapter (Ferran Sole, Mathieu Grebille, Elohim Prandi, Yann Genty, Dainis Kristopans). Je pense qu'il y aura encore beaucoup d'erreurs tactiques parce qu'on n'est pas encore totalement rodés. Après six mois sans handball il faut du temps pour se remettre d’aplomb. Mais le plaisir de rejouer prendra énormément de place ce mercredi."

L'intégration des recrues

"Ça se passe super bien. On a la chance d'avoir des supers mecs, même si nous avons perdu des joueurs majeurs des saisons passées (Sagosen, Corrales, Abalo, ndlr). Tout doit être fait d'une manière différente. Les nouveaux vont beaucoup nous apporter que ce soit en défense ou en attaque. On a beaucoup de densité physique et tactique. Il faut que nous trouvions nos automatismes. Qu'on se rode lors des entraînements ou pendant les matchs pour être prêts sur les grosse échéances qui arrivent d'ici la fin de l'année."

Un calendrier "démentiel"

"Si on commence à reporter tous les matchs pour des cas de Covid ça va être un calendrier démentiel. Quand les instances ont décidé de jouer le Final 4 de Ligue des Champions de la saison passée au milieu de la saison en cours on a compris que nous allions être submergés de matchs (il aura lieu en décembre, ndlr). C'est comme ça. Maintenant à nous de bien gérer. Il faudra se donner au maximum, utiliser toutes nos armes pour récupérer rapidement. Cette saison tout le monde aura un rôle à jouer. Ce ne sont pas que des mots. Tout le monde doit se tenir prêt. On a un collectif assez large pour faire face à ces péripéties mais pour le moment on a surtout envie de joueur et de retrouver notre public."

La vie avec le Covid

"A tout moment on peut perdre un joueur positif au Covid. C'est très dur de s'adapter. On vit avec une pression constante de ne pas jouer nos matchs. Ça peut devenir pesant à un moment. On peut perdre un joueur très important à la veille d'un match. Je me limite même à voir mes proches. Déjà je ne veux pas les mettre en danger, et en plus je ne veux pas risquer de mettre en péril ma situation au club et celle de mes coéquipiers. Je fais très attention. Je porte beaucoup le masque, je respecte les gestes barrières. Évidemment ça a changé ma vie. J'étais déjà casanier, je le suis encore plus et je fais attention à tout. Mais il ne faut pas non plus tomber dans la psychose. J'essaye de sortir un minimum et grâce à mon chien j'ai des balades assez régulières ! Faire du sport et regarder le sport à la télévision peut donner du baume au cœur aux gens qui sont dans des situations bien plus compliquées que nous."

Antoine Arlot