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HAND-Procès paris truqués : l’avocat des Karabatic demande la nullité

Nikola Karabatic et son avocat, Me Phung, à leur arrivée au tribunal correctionnel de Montpellier.

Nikola Karabatic et son avocat, Me Phung, à leur arrivée au tribunal correctionnel de Montpellier. - AFP

Alors que le procès des paris supposés truqués lors du match Cesson-Montpellier de handball (en 2012) a débuté ce lundi matin à Montpellier, plusieurs avocats des 16 prévenus dans l'affaire ont demandé au tribunal correctionnel l'annulation de toute l'information judiciaire et l'audition du juge d'instruction chargé du dossier. Une demande de nullité en cours d’examen.

L’audience a démarré peu après 10h30. Peu après l’arrivée très médiatisée de Nikola Karabatic, qui s’est contenté d’un court mais ferme : «Je parlerai après le procès ». Le président Paul Baudoin a d’abord fait l’appel des 16 prévenus dont 8 joueurs (les Karabatic, Prost, Gagic, Honrubia, Bojinovic, Robin, Tej), en leur lisant l’ordonnance de renvoi. Chaque prévenu a entendu ce qui lui était reproché, l’exposé des faits ayant pris 30 minutes. Ensuite, c’est une véritable bataille d’avocats qui a débuté.

Me Phung, avocat des frères Karabatic, a alors sorti le grand jeu. Il a demandé tout simplement la nullité de la procédure. Pour lui, il y a eu dissimulation d’informations car les avocats n’ont pas eu accès aux écoutes téléphoniques. «Je ne sais pas si le match a été truqué mais la procédure a bien été truquée a-t-il souligné. Lorsque le juge d'instruction donne ordre à ses policiers de dissimuler volontairement les écoutes téléphoniques à ses policiers, c'est du trucage de procédure !»

Les demandes de nullité à l'étude

Dans ces conditions, Me Phung souhaite auditionner le juge d’instruction, Thomas Meindl : «S'il a sciemment dissimulé les pièces, c'est un motif à nullité. S'il ne peut pas témoigner, je demanderai le renvoi de l'affaire jusqu'à obtenir un complètement d'informations. »

Des propos qui ont passablement irrité le procureur Patrick Desjardins, qui a lâché : « Tous les prévenus ont un point commun. Aucun n’a envie de venir sur le terrain judiciaire. Chacun veut rester au vestiaire. Faisons du droit. Tout a été fait dans les règles de l'art. » La séance a été suspendue à 12h10. Elle reprendra en début d’après-midi avec l’étude de ces demandes de nullité de la procédure.

la rédaction avec JL à Montpellier