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Guillaume Gille : « On n’est pas surhumains »

Après un indispensable succès décroché dimanche contre l'Allemagne, les Bleus doivent confirmé mardi face à la Slovénie pour s'ouvrir un peu plus la route des demi-finales.

Après un indispensable succès décroché dimanche contre l'Allemagne, les Bleus doivent confirmé mardi face à la Slovénie pour s'ouvrir un peu plus la route des demi-finales. - -

Comme son sélectionneur, Guillaume Gille ne comprend pas toutes les critiques qui accompagnent le parcours des Bleus à l’Euro, avant la rencontre de ce mardi contre la Slovénie (16h15).

Votre sélectionneur s’est dit agacé par les « pisse-vinaigre » qui critiquent l’équipe de France alors qu’elle est en bonne position pour accéder au dernier carré. Partagez-vous cet avis ?
On fait nous aussi des constats en interne pour essayer de progresser de partie en partie. Mais il faudrait que les commentaires soient un peu plus équilibrés. Malgré tous les soucis et les petites difficultés qu’on a rencontrées, le bilan comptable est très bon. On est sur la bonne voie pour accéder aux demi-finales même s’il reste beaucoup de travail. Vous (les journalistes) avez eu tendance à nous mettre au-dessus du lot de manière un peu rapide parce qu’on avait dominé les dernières compétitions. Mais je rappelle qu’on n’est pas une équipe de surhumains. Et dans une compétition aussi équilibrée qu’un championnat d’Europe, il est normal que les matchs soient serrés et qu’on connaisse des périodes de doute. Les adversaires sont de qualité et travaillent pour nous mettre à mal.

Avez-vous beaucoup discutez au sein du groupe cette semaine et sentez-vous qu’une dynamique s’est installée ?
On a discuté comme on le fait régulièrement. Les débriefings de matchs sont quotidiens. On joue tellement souvent qu’il faut aussi passer rapidement à autre chose. On ne peut pas être en permanence centré sur ce qui vient d’être effectué. Alors oui, on a fait des bilans et on s’est remis en question parce qu’on avait besoin de se régler, notamment dans l’assise défensive et pour mettre fin à cette période de disette en attaque. Mais on n’est pas là pour faire de la manière. Ce qu’on veut, c’est gagner des matchs. Et jusqu’à preuve du contraire, ça nous sourit puisqu’on est à cinq points dans ce tour principal et que les demi-finales se rapprochent.

« Un gros combat contre la Slovénie »

Vous affrontez mardi une équipe de Slovénie (16h15) entraînée par Noka Serdarusic, qui est bien connu en Allemagne. On dit de lui que c’est un vrai personnage. Qu’en pensez-vous ?
Son palmarès parle pour lui. Il a été l’entraîneur de Kiel quand cette équipe dominait en Allemagne et en Europe. Il a écrit les plus belles pages d’un des clubs mythiques du handball. Je ne le connais pas personnellement mais les Français qui sont passés par Kiel, comme Titi (Omeyer) ou Niko (Karabatic), m’ont parlé de son sérieux et de sa connaissance du jeu. Il sait mettre en place des choses très précises au niveau tactique. Il a réussi à créer dans cette équipe de Slovénie une union sacrée que peu de gens pensaient possible. Ça rend cette formation vraiment dangereuse et capable de choses exceptionnelles. Ça promet un gros combat.

Ce match peut être l’occasion de soigner le goal-average, qui pourrait être déterminant face à l’Espagne ou la Pologne…
Si on gagne nos matchs, le goal-average importera peu. Je ne pense pas qu’on puisse partir dans un match de championnat d’Europe en pensant qu’on va soigner le goal-average. Ce serait manquer de respecter à cette équipe de Slovénie, qui a posé des problèmes à toutes les équipes qu’elle a rencontrées. On va faire en sorte de faire un beau match et de le gagner. S’il s’avère qu’on est capable de le dominer, on s’intéressera à l’écart.

R.M.