RMC Sport

Guigou : "Ne surtout pas penser à l’arbitrage"

Michaël Guigou

Michaël Guigou - AFP

EXCLU RMC SPORT. Pour Michaël Guigou, les Bleus ne devront pas se laisser déconcentrer par l’arbitrage ce dimanche en finale face au Qatar (17h). Invité de l’Intégrale Sport sur RMC, radio officielle des équipes de France de handball, l’ailier gauche des Experts n’a pas oublié la sulfureuse demi-finale perdue en 2007 contre l’Allemagne.

Michaël Guigou, quel est votre sentiment après votre qualification pour la finale du Mondial ?

Pour l’instant, on est fier de ce parcours. Surtout de notre prestation contre l’Espagne (26-22), alors que ce sont toujours des matches très accrochés, très disputés. Peu importe qui est devant, eux ou nous, l’issue est toujours incertaine. Cette deuxième mi-temps en a été la preuve. Ça a été compliqué avec un 8-8 après la pause, on n’arrivait pas à mettre un but. On est malgré tout très heureux et très fier d’être une nouvelle fois en finale.

On disait que c’était la finale avant l’heure. Est-ce que cela a été le match le plus difficile de ce Mondial ? Il a été très long…

Oui, la deuxième mi-temps a été longue et pesante. Je crois qu’on n’a pas marqué pendant 13 minutes. Les matches qui comptent commencent à partir des 8e de finale. Au vu du résultat et de la façon dont s’est déroulé le match, l’Espagne a été la rencontre la plus accrochée. Quant à savoir si c’était la finale avant l’heure, on le saura demain (dimanche) si on est capable de gagner contre le Qatar.

Justement, comment préparez-vous cette finale face à un adversaire qu’on a peu vu jouer avant ce Mondial ?

On avait déjà affronté le Qatar l’an passé à Bercy et le match avait été accroché (victoire des Bleus 29-23). On avait gagné dans les dernières minutes. Depuis, cette équipe a recruté d’autres joueurs. Elle est maintenant très complète. Elle fait une super « compet », c’est une équipe euphorique. On va se préparer comme d’habitude. On va étudier leur jeu, tout en pensant au fait qu’on jouera chez eux.

Vous êtes un cadre de cette équipe de France. Qu’allez-vous dire aux jeunes qui s’apprêtent à disputer leur première finale d’un Mondial ?

Dans une finale comme celle-là, il ne faut surtout pas penser à l’arbitrage ou à toutes les choses qu’on ne peut pas contrôler. On doit justement rester sur ce que nous, nous pouvons contrôler. On nous parle souvent du match en Allemagne en 2007 où on se fait voler par l’arbitre qui avait sifflé quelque chose contre nous (défaite 32-31 en demi-finale, ndlr). Mais au final, on était capable avant de gagner ce match. Alors concentrons-nous sur ce qu’on va être capable de faire sportivement. Si on a des balles pour passer à 3, 4, 5 buts, il faudra les saisir. Il ne faut pas attendre de se retrouver dans le money time car, à ce moment-là, tout peut arriver.

Qu’est-ce qui fait la force de cette équipe de France ?

Depuis toujours, notre défense est la marque de fabrique de cette équipe de France. On a une grande défense, avec un grand gardien (Thierry Omeyer). Il y a eu des joueurs qui ne sont plus là, comme Didier Dinart ou Bertrand Gille, qui étaient l’axe central de cette défense. L’équipe de France s’est toujours appuyé là-dessus, surtout dans les compétitions comme ce Mondial.

Thierry Omeyer a été exceptionnel face à l’Espagne…

Il a raté ses deux premiers matches et depuis, il est vraiment très, très fort. Il est plus que décisif. Contre l’Argentine et la Slovénie, il écœure les tireurs d’en face d’entrée de match. Du coup, on a commencé avec une bonne avance. Contre l’Espagne, il a été présent durant tout le match. Quand on n’arrivait pas à marquer, il a écœuré les tireurs. Il a été décisif.

la rédaction avec Antoine Arlot au Qatar