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Girault salue la reprise des sports collectifs mais exprime ses craintes

Invité samedi sur BFMTV, le président de la Ligue de handball Olivier Girault salue la décision du gouvernement d’autoriser la reprise des sports collectifs à partir de lundi. Mais pour l’ex-joueur des Bleus, l’avenir à court et moyen terme ne s’annonce pas radieux.

"C’est une très bonne nouvelle." Comme Olivier Girault, c’est un ouf de soulagement qu’ont soufflé tous les amateurs de sports collectifs. Après trois mois d'arrêt à cause du coronavirus, le gouvernement a autorisé, dans la nuit de vendredi à samedi, la reprise des activités sportives collectives dès ce lundi. "On l’attendait depuis un moment, a confirmé sur BFMTV le président de la Ligue de handball. C’est la première phase pour imaginer un scénario de reprise cohérent. Mais ça ne s’arrête pas à cela. Il fallait d’abord que ça rouvre et qu’on puisse retourner dans les installations. Maintenant, d’autres problématiques vont arriver."

"Ce sera une année très compliquée"

Si les joueurs de hand sont autorisés à pratiquer à nouveau leur sport, rien ne dit, selon Girault, qu’ils pourront se rendre dans leur gymnase. "Cette responsabilité de réouverture revient aux collectivités territoriales, rappelle le champion olympique 2008. Avec la crise sanitaire, il y a aussi une crise économique. Les vacances arrivant, certains présidents de territoire ou des maires ne voudront pas rouvrir leurs installations parce qu’elles sont trop coûteuses. Il faudra que les associations se réadaptent à tout ça."

Ces associations pourraient aussi souffrir de la baisse des inscriptions à la rentrée. "Il ne faut pas rêver, ce sera une année très compliquée. Peut-être deux. Economiquement, c’est déjà dur pour le sport professionnel. Ça le sera aussi pour le sport associatif. Les subventions risquent de baisser. Travailler avec des bénévoles risque d’être compliqué. Il faudra réfléchir autrement." Le plus dur ne fait sans doute que commencer.

ABr