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France-Qatar : Saric, le gardien qui rivalise avec Omeyer

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Adversaire des Bleus ce dimanche en finale du Mondial (17h15), le Qatar pourra compter sur son arme fatale : le Bosnien Danijel Saric, naturalisé pour l’occasion, qui réussit un tournoi impressionnant dans le but de sa sélection.

Le Qatar est donc en finale de son Mondial. Surprenant ? Très certainement. Mais loin d’être usurpé. Match après match, le miracle qatarien s’est dessiné, et s’est même trouvé un visage. Celui de Danijel Saric, gardien de Barcelone, bosnien de naissance et naturalisé en octobre dernier. L’un des tout meilleurs portiers du monde, qui a écœuré les Polonais en demi-finale, après avoir éteint les Allemands en quart.

37 ans, 1m94, 93 kg : Saric est de la même génération et présente le même gabarit que Thierry Omeyer (38 ans, 1m93, 93 kg), avec lequel les comparaisons s’imposent d’elles-mêmes, tant les deux hommes ont œuvré pour hisser leur équipe en finale. Mais pour Daniel Costantini, ancien sélectionneur des Bleus, le Français a tout de même un avantage non négligeable.

« Saric est un des grands dangers du Qatar, il est très expérimenté, mais je ne dirais pas qu’il est au même niveau qu’Omeyer, parce qu’il est moins en harmonie avec sa défense. Il peut l’être avec Barcelone, mais c’est plus dur avec cette sélection qu’il connaît moins, juge le membre de la Dream Team RMC Sport. La défense qatarie est parfois plus surprenante, il est obligé de jouer des coups. Et quand on joue des coups, on en gagne, mais on en perd aussi. »

Karabatic et Sorhaindo en informateurs

Et si Saric aura pour lui l’avantage de bien connaître Cédric Sorhaindo et Nikola Karabatic, ses partenaires de club au Barça, les Bleus devraient aussi pouvoir tirer parti de la situation. « C’est toujours à double tranchant, explique Costantini. Sorhaindo est un joueur très particulier, qui invente des tirs, mais chacun sait à peu près les tirs qu’il va inventer, surtout le gardien qui joue avec lui. Donc il peut être en difficulté. Mais Niko, non. Il sait s’adapter. Au bout du compte, c’est peut-être les Français qui vont en profiter. Notamment sur les informations qu’ils vont pouvoir donner à leurs partenaires. » Les Bleus devront en faire bon usage pour se coiffer d’une cinquième couronne mondiale, record absolu.

A.T. avec R.M.