
France-Espagne : les Experts ont encore rendez-vous avec l’histoire !

Daniel Narcisse - AFP
La puissance de Karabatic, le jump d’« Air France » Narcisse, la finition de Guigou, les parades d’Omeyer,… La recette commence à dater, tout le monde la connait, mais elle est toujours aussi délicieuse. Ce vendredi, la France a mis tous les ingrédients nécessaires pour venir à bout d’une talentueuse et valeureuse équipe d’Espagne (26-22) et décrocher son billet pour la finale du Mondial, ce dimanche face au Qatar (17h15). Face aux tenants du titre, les Bleus ont simplement été trop forts, prenant les commandes dès le début du match pour ne plus jamais les lâcher.
Il y a bien eu ce trou d’air en début de seconde période, lorsque les Espagnols, menés de quatre buts à la pause (18-14), ont recollé à -1 (19-18) et semé des sueurs froides dans le dos des Français jusqu’au bout. Mais le matelas des Bleus était trop confortable et leur sérénité trop forte pour les faire basculer du mauvais côté. Sorhaindo, tout en puissance, a sonné le réveil des Tricolores et poursuivi le travail entamé en première période par les « anciens ». Car dès le coup d’envoi, Nikola Karabatic avait réglé la mire, inscrivant notamment son 1000e but en Bleu. Michaël Guigou (cinq buts) et Daniel Narcisse (quatre), toujours aussi impressionnant lorsqu’il s’envole, également. Le reste ? Thierry Omeyer s’en est chargé, avec des doubles parades à la pelle et… 50% d’arrêts !
Quatre victoires en cinq finales mondiales
Pour la sixième fois de son histoire, l’équipe de France disputera donc une finale de championnat du monde. Battus lors de leur première (1993), les Bleus ont remporté les quatre suivantes (1995, 2001, 2009 et 2011). Pour ajouter une cinquième étoile sur leur maillot, un record (la Roumanie et la Suède ont également quatre titres), les Français devront se débarrasser d’un adversaire inattendu et qui jouera devant son public : le Qatar.
Pas une nation historique du handball, mais une équipe composée de joueurs d’origines diverses et qui ne cesse de surprendre, comme en atteste son succès face à la Pologne dans l’autre demie (31-29). En cas de succès dans cette finale inédite, les hommes de Claude Onesta entreraient définitivement au Panthéon du sport mondial, puisqu’ils seraient encore champions olympiques, d’Europe et du monde en titre. Comme entre 2008 et 2011. Que ces habitudes sont bonnes !