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Euro de hand: une compétition sous cloche à cause du Covid

Après le retrait dernière minute de la Norvège, co-organisateur de l'Euro féminin de handball avec le Danemark, la compétition va se dérouler sous un protocole sanitaire très strict, pour faire face au coronavirus.

Le championnat d’Europe féminin de handball 2020 vient de débuter au Danemark. Une édition maintenue malgré le retrait du co-organisateur, la Norvège, à deux semaines du démarrage.

La Norvège a fait faux bond

Initialement, cet Euro 2020 devait se dérouler au Danemark et en Norvège avec la finale à Trondheim. Mais à quinze jours du début de la compétition, la Norvège s’est tout simplement retirée de l’organisation à cause de la situation sanitaire. Les autorités norvégiennes ont annoncé des mesures plus drastiques, notamment sur l’accès du territoire aux étrangers. Dans l’urgence, la Fédération européenne de handball (EHF) et la Fédération danoise (DHF) ont planché sur une solution pour accueillir les huit équipes. A un peu plus d’une semaine de la compétition, l’organisation a annoncé que la ville danoise de Kolding accueillerait les 21 matchs.

Un protocole sanitaire strict

Pour s’assurer que la compétition aille à son terme, les organisateurs ont adopté le format d’une bulle, appelée la zone rouge, pour les joueuses, staffs et officiels. Les premiers tests PCR ont eu lieu deux semaines avant le tournoi. Les joueuses ont subi un nouveau test à leur arrivée au Danemark pour entrer dans la bulle. Lors des cinq premiers jours sur place, elles ont eu un test PCR tous les jours puis désormais, elles sont contrôlées tous les trois jours. La température est prise quotidiennement. Il n’y a aucun contact extérieur permis entre les membres de la zone rouge et le reste de la population.

Les Françaises sont donc un hôtel à l’isolement avec les autres joueuses et peuvent sortir uniquement pour se rendre à la salle de compétition, située à 4 km. À la salle, les buts et les bancs de touche sont nettoyés et désinfectés. Le handball est un des seuls sports où les bancs de touche sont échangés à la mi-temps. "La compétition ira peut être à l’équipe qui va gagner en ayant le moins de cas de COVID pendant la compétition", confiait Béatrice Edwige avant le début de l’Euro.

Un terrain d’entraînement bricolé

C’est le point noir pour le staff et les joueuses de l’équipe de France. Les handballeuses n’ont pu s’entraîner qu’une seule fois dans la salle de compétition de Herning. Les autres entraînements se sont déroulés dans une salle annexe, sur un sol en béton par-dessus lequel un revêtement a été posé. "On a vraiment un problème. C’est un sol dur comme de la pierre, décrit Olivier Krumbholz, sélectionneur des Bleues. C’est très difficile de s’entraîner dans ces conditions. Cela majore les pathologies. On cherche une solution avec l’organisateur. On est dans un hall d’exposition avec un sol jeté sur une dalle en béton. Ce sont des conditions inacceptables."

Un match décalé

Le match Serbie-Pays Bas a été décalé de 24h (de vendredi à samedi) à la suite de la découverte d’un cas positif chez une joueuse serbe. Cette dernière a été placée en quarantaine. Mais ses partenaires, testées négatives, ont également été mises à l’isolement, le temps d’effectuer un nouveau test ce vendredi mais aussi samedi matin. En début de semaine, une joueuse roumaine avait été testée positive avant son entrée dans la bulle. Après des tests négatifs pour les autres joueuses, la Roumanie a pu jouer son premier match ce jeudi contre l’Allemagne.

Le terrain d’entraînement des Bleues
Le terrain d’entraînement des Bleues © Instagram équipe de France
Arnaud Valadon