
Débat houleux entre candidats à la Fédération française de handball
La Fédération Française de Handball a organisé un débat entre les candidats têtes de liste. Pour succéder à Joël Delplanque, trois noms du handball tricolore se sont déclarés: Philippe Bana, directeur technique national de 1999 à 2020, Jean-Pierre Feuillan, actuel vice-président de la FFHB en charge du marketing, et Olivier Girault, champion olympique et ancien président de la Ligue Nationale de Handball de 2018 à 2020.
Trois profils différents qui ont échangé pendant une heure et demie sur plusieurs thèmes, notamment la sortie de crise sanitaire, le handball de haut niveau, la gouvernance ou encore les services aux clubs et licenciés.
Tous contre Bana
D’entrée de jeu, Philippe Bana a été attaqué par ses adversaires. Concernant le thème de la sortie de la crise sanitaire pour les prochaines années, Philippe Bana annonce vouloir utiliser cinq millions d’euros du PGE (Prêt Garantie par l’Etat) pour doter un fond de compensation pour les clubs: "C’est irresponsable", a lancé Feuillan. L’ancien DTN a réagi à la succession de piques et attaques au bout de 30 minutes. "Les attaques médiatiques et personnelles, ce n’est pas un jeu du handball traditionnel. Ce n’est pas un exercice présidentiel pour moi", a-t-il répliqué.
En fin de débat, c’est Jean-Pierre Feuillan qui a été attaqué par Olivier Girault, sur le financement de la Maison du Handball, siège de la Fédération et des équipes de France (entraînement et hébergement), d’un coût de 40 millions d’euros financé via un prêt et des fonds propres de la FFHB, selon Feuillan. Des précisions qui ont fait suite à la remarque d'Olivier Girault, qui estimait que chaque licencié avait payé six euros sur sa licence pour la construction de cette maison. Le champion olympique 2008 a également dit vouloir créer une société commerciale pour vendre les services de la Maison du Hand quand les équipes de France n’y sont pas.
"Du Dom Pérignon dans une bouteille en plastique"
La phrase de la soirée a été prononcée par Olivier Girault, sur la médiatisation du handball féminin français: "C’est du Dom Pérignon dans une bouteille en plastique", a-t-il lancé, faisant référence au fait que la LFH est un des meilleurs championnat d’Europe mais qu'il ne perçoit pas de droits tv significatifs.
Des soutiens pour les trois listes
Philippe Bana est soutenu par la présidente de la LFH, Nodjialem Myaro, mais aussi par les anciens internationaux Bertrand Gille et Jérôme Fernandez. Jean-Pierre Feuillan peut s’appuyer sur Patrice Canayer, entraîneur de Montpellier. Olivier Girault a reçu le soutien de Grégory Anquetil ou Arnaud Gandais, ancien directeur général de Issy Paris Hand. Le vote aura lieu samedi 28 novembre lors d’une Assemblée générale. Ce sont les comités départementaux et les ligues régionales qui votent. 22.320 personnes sont appelées à se prononcer.