
Costantini : ''Omeyer ? Il est tellement bon qu’on n’arrive plus à en parler''
« On disait que ce match contre la Croatie était capital, que c’était un quart de finale avant l’heure, et on s’est baladé. Il y a eu dix minutes d’équilibre au début et tout d’un coup, ça s’est débloqué. Les Croates n’ont pas existé. Ils ont une équipe plutôt jeune mais leurs cadres n’ont pas été à la hauteur et les jeunes non plus. Les Bleus nous ont fait plaisir. Ce match me faisait peur car ça reste la Croatie. Là, on les a repoussés très loin. On les avait rarement battus avec un tel écart et ça fait énormément de bien à la tête. On se dit qu’on a retrouvé notre distance avec cet adversaire et c’est un élément de confiance énorme. La performance de Thierry Omeyer ? Il est tellement bon qu’on n’arrive plus à en parler. Il a écœuré progressivement tous les tireurs croates. Pour certains, on avait l’impression de débutants qui jouaient contre un gardien confirmé. Il a même réussi à marquer un but, ce qui prouve qu’il était dans un état de sérénité totale. Tant que notre « Titi » sera dans cet état-là, on peut voir venir sans problème.
On n’est pas encore sûr d’être en demi-finales, il faudra attendre mercredi, mais le plus dur est fait. On a gagné avec un gros écart, ce qui est très intéressant pour le goal-average selon ce qui se passe dans la poule. Si d’aventure, on devait retrouver les Polonais en finale, je pense que la balance aurait alors tendance à pencher de notre côté. Ce n’est pas sûr que les Polonais se disent qu’ils sont capables de faire deux fois le même match alors que les Français partiraient revanchards. Mais attention, avant de rencontrer la Pologne en finale, il faudra certainement battre le Danemark ou l’Espagne, qui sont favoris dans l’autre poule. Mais ce sont des adversaires à notre portée, surtout avec ce qu’on a montré contre la Croatie. »
« Pas d’angoisse à avoir pour les quatre jours entre les deux matches »
« Comment gérer les quatre jours entre la Croatie et la Norvège ? Quand on doit gérer un groupe avec des joueurs expérimentés, comme Karabatic, Narcisse ou Omeyer, il n’y a pas de souci à avoir. Il suffit d’alterner des temps dynamiques et des temps de relaxation. Il faudra faire attention à ce que les jeunes ne se dispersent pas trop. Ils avaient déjà été un peu secoués au départ car Claude Onesta trouvait qu’ils se servaient un peu trop de leurs téléphones portables et pas assez du ballon de hand. Mais je crois que la leçon a été retenue. Le staff va tirer beaucoup sur les jeunes à l’entraînement pour équilibrer le niveau de sollicitation. Mais quand on sort d’une victoire comme celle contre la Croatie, ces quatre jours vont être agréables. Si on avait perdu, cela n’aurait pas été pareil.
Il n’y a pas d’angoisse à avoir, d’autant que le staff de l’équipe de France est fourni, avec beaucoup de ressources et de spécialistes qui vont pouvoir jouer leur rôle tranquillement. Avec ce bon état d’esprit qui est le nôtre depuis le début de la compétition, ces quatre jours vont bien se passer. Est-ce que les Bleus ont répondu aux critiques avec cette victoire ? Après la défaite contre la Pologne, on avait le droit d’émettre quelques jugements pas systématiquement favorables mais on sait très bien que cette équipe de France adore ça. On a même l’impression qu’elle provoque ce genre de réactions de la part de la presse et qu’elle est d’autant plus bonne par la suite. »