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Euro de hand: le président de la Fédération française maintient Dinart après le fiasco

C’est une première dans une grande compétition depuis 1978. L’équipe de France masculine de handball a été éliminée ce dimanche soir du championnat d’Europe dès le tour préliminaire. S’il lui reste un match à disputer, mardi face à la Bosnie-Herzégovine, son sort est définitivement scellé. RMC Sport a joint le président de la Fédération française de handball, Joël Delplanque. Il annonce une grande analyse de cette déroute, mais maintient sa confiance en Didier Dinart et son staff.

Joël Delplanque, en tant que président de la Fédération française de handball, quel est votre état d’esprit après cette élimination historique ?

Je suis très déçu. Avec les joueurs, l’entraineur et l’ensemble du staff, nous allons procéder à une analyse lucide de ce qu’il s’est passé et nous allons très vite nous concentrer sur le tournoi de qualification olympique.

Allez-vous maintenir votre confiance envers les hommes en place ?

L’équipe de France a un palmarès exceptionnel avec ces mêmes garçons. Ce ne serait pas leur faire confiance que de balayer tout cela d’un revers de la main à l’issue d’un échec important. Sous réserve de l’analyse que nous allons faire, je suis sur le thème de la confiance.

En ce qui concerne les joueurs et le staff technique ?

Bien sûr. Mais encore une fois, nous allons passer par une phase d’analyse détaillée de ce qui s’est passé entre les joueurs, le staff et moi-même. Nous sommes dans un processus exceptionnel. Il y a quelques années, à la suite d’un Euro, nous avions pris des mesures très importantes de préparation de la compétition qui avait suivi. Nous avions modifié beaucoup de choses dans le domaine des enclenchements. Ce balbutiement du handball que la France a montré a une source. Et cette source est sans doute dans les éléments techniques que les joueurs et l’encadrements devront analyser.

Allez-vous écouter tous les joueurs dans votre débriefing ?

L’esprit qui nous a valu autant de succès est celui qui devra présider à cette analyse. C’est-à-dire associer aussi bien les plus jeunes que les joueurs les plus expérimentés.

Est-ce important à vos yeux de laisser du temps à Didier Dinart ?

Le plus important est de débriefer le plus vite possible et de nous mettre en mode préparation pour le TQO. Nous connaitrons nos adversaires durant la première semaine de février. On a déjà le nom de la Croatie et nous connaitrons le nom de l’autre équipe européenne et de l’équipe africaine à ce moment-là. Et c’est à ce moment-là que nous analyserons de manière détaillée la manière dont nous allons aborder cette compétition. Je comprends votre question. Vous voulez savoir si ma confiance en l’entraineur va être éventuellement remise en cause. La réponse est non.

Le handball français n’a l’habitude de se séparer de ses entraineurs…

On ne peut pas avoir été heureux et satisfaits tous ensemble pendant 25 ans et du jour au lendemain, même si la déception est profonde, balayer cela d’un revers de la main. Ce n’est pas possible. En tout cas, ce n’est pas l’esprit de la maison. Et ce n’est pas l’état d’esprit dans lequel je suis aujourd’hui. Je souhaite évidemment que l’on comprenne, dans le détail, que l’on se dise les choses comme on doit se les dire et surtout que l’on rebascule très vite. Je suis déterminé à ce que le travail se fasse sur le thème de la confiance, dans la perspective de la qualification olympique.

Antoine Arlot