RMC Sport

Euro de hand: "La remise en question" des Bleus après leur piteuse élimination

Sortie au premier tour de l’Euro, l’équipe de France vit actuellement une période difficile, entre manque de confiance et mauvais résultats. Après la défaite, Didier Dinart, Luc Abalo et Nikola Karabatic ont évoqué une "remise en question".

C’est une défaite qui laissera sûrement des traces, mais dont il faudra se remettre très vite. Éliminée dès le tour préliminaire de l’Euro 2020 par la Norvège (26-28), une première depuis 1978, la France ne possède plus aucune couronne internationale. Elle doit vite se ressaisir, avant le TQO en avril, qui décidera si oui ou non elle ira aux JO cet été. Dès le coup de sifflet final, les cadres de l’équipe, passés au micro de RMC Sport, entamaient déjà cette "remise en question", dixit Didier Dinart.

"Un manque de confiance"

"On ne voulait pas que ça se termine comme ça", confiait le sélectionneur, visiblement touché. "L’erreur a été faite face au Portugal (défaite lors du premier match 25-28). Face à la Norvège, on a vu un match disputé, où on aurait pu l’emporter. Mais sur la fin de rencontre, on a eu du mal à terminer nos actions, ce qui fait qu’on n’a pas pu inverser la tendance."

Au moment d’expliquer leur échec, tous mettaient en avant une dynamique négative. "On n'était pas trop confiants, mais trop crispés. Comme si on n’avait pas le droit de rater une action. C’est un cercle vicieux qui se met en route et on n'arrive pas à en sortir", essayait d’analyser Luc Abalo. "En attaque, on a fait des erreurs inhabituelles pour des joueurs de ce niveau, moi le premier", le rejoignait Nikola Karabatic. "C’est un manque de confiance dans notre jeu."

Pas de complexe de supériorité

Une chose est sûre: le statut des Bleus est désormais effrité. "Il va falloir commencer les compétitions sans se dire qu’on est favoris", affirmait Luc Abalo. "Ça va nous permettre de plus nous lâcher et de travailler plus dur." Pour autant, les tauliers français nient toute existence d’un complexe de supériorité. "Ce n’est pas un problème de surconfiance, c’est juste que le niveau s’est resserré", assurait Karabatic. "C’est dur parce que le niveau s’est fortement relevé, on l’a vu par exemple avec le Portugal."

L’année 2020 étant une année olympique, les hommes de Dinart vont devoir se remobiliser rapidement pour finir dans les deux premiers au tournoi de qualification olympique. "Faut que ça nous fasse mal et il faut se relever. Il faut changer la façon de travailler, changer de rythme... L’histoire de cette équipe de France, c’est qu’après des défaites, il y a des victoires", tentait de rassurer Abalo. La rédemption commence dès avril, à Bercy.

CP avec Antoine Arlot