Euro de hand: comment les Bleus comptent se relever après le fiasco

L’équipe de France de handball a été éliminée de l’Euro après seulement deux matchs dans la compétition. Un véritable fiasco pour des Bleus qui visaient une place dans le dernier carré pour se qualifier directement pour le championnat du monde, en janvier 2021. Si Didier Dinart a été confirmé à son poste dès dimanche soir par son président Joël Delplanque, les joueurs et le staff vont devoir passer par une phase d’analyse avant de rejoindre leurs familles.

Dimanche soir, après la rencontre perdue face à la Norvège (26-28), les joueurs de l’équipe de France étaient KO. S’ils savaient cette issue possible, ils sont tout de même tombés de haut. Même les plus anciens ont eu du mal à cacher leur déception. Eux qui ont tout gagné et qui préparent désormais leur sortie de l’équipe de France. Le plus marqué hier soir semblait être Michaël Guigou qui a eu du mal à retenir ses larmes au coup de sifflet final, rejoignant le vestiaire le plus rapidement possible.

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Difficile de trouver le sommeil après une telle désillusion. Dimanche soir, de retour à l’hôtel, une partie de l’effectif a quitté l’établissement quelques heures, une bouffée d’oxygène nécessaire dans la nuit de la petite ville de Trondheim. Difficile de rester enfermé dans l’établissement et de côtoyer la joie des portugais et des norvégiens qui venaient de décrocher leur ticket pour le tour principal de la compétition.

Les jeunes font amende honorable

Nouveau moment d’échange ce lundi matin. Cette fois l’ensemble du staff et des joueurs y a participé. Le temps d’une balade, tout le groupe s’est arrêté pendant un peu plus d’une heure dans un café de la ville norvégienne pour se parler et revenir sur la déroute de la veille.

S’il n’avait rien d’officiel, ce débriefing a été jugé utile. Plusieurs jeunes joueurs se sont notamment excusés pour leur performance auprès des cadres de l’équipe de France, comme l’a avoué le DTN, Philippe Bana. Il faut dire que les liens entre les "anciens" et les plus jeunes seraient parfois distendus.

"L’après Euro" n’est pas terminé. D’abord parce qu’il reste un match à disputer, mardi face à la Bosnie-Herzégovine. S’il ne revêt aucun enjeu, il s’agira tout de même de bien terminer. Et de montrer une certaine force de caractère, alors que le tournoi de qualification olympique va arriver très vite (du 17 au 19 avril prochain). Aussi parce que le groupe a décidé de ne pas se séparer dès mercredi matin à l’arrivée à Roissy, comme c’est souvent le cas.

Se qualifier pour les Jeux

L’ensemble de la délégation prendra le chemin de la maison du handball à Créteil pour ce qui devrait ressembler à un séminaire d’un peu moins de 24h. Joueurs, staff et dirigeants de la Fédération seront amenés à se parler et à réfléchir aux améliorations à faire dans et autour de l’équipe. Avec une nouvelle mission: se qualifier pour les JO de Tokyo.

L’équipe de France n’avait plus eu à passer par un TQO pour aller aux Jeux Olympiques depuis 2008. L’exercice est donc assez nouveau pour la majorité des joueurs. Et même s’il sera abordable, il risque d’être des plus stressants, vue la période que traverse l’équipe de France.

Ainsi, il a été décidé par la Fédération d’avancer la date du stage de préparation. Il devrait débuter dès le 9 avril, au lendemain de la 22e journée du championnat de France. Les adversaires définitifs des Bleus sur ce tournoi ne seront connus que la première semaine de février, à l’issue de l’Euro et du championnat d’Afrique des nations.

AA à Trondheim