
Rudi Garcia sur le banc, plusieurs anciens de Ligue 1… Ce qui attend Cristiano Ronaldo à Al-Nassr
C’est un club qui, depuis plusieurs mois, s’est spécialisé dans les signatures de joueurs référencés en Europe et libres de tout contrat. Avec Cristiano Ronaldo, sans club depuis la résiliation de son bail à Manchester United, Al-Nassr ne déroge pas à la règle. Sauf que, cette fois, le club saoudien vient de faire le plus gros coup de son histoire.
Le quintuple Ballon d’or, au sortir d'une Coupe du monde difficile avec le Portugal, s'est engagé jusqu'en 2025 avec la formation saoudienne, avec à la clé des revenus estimés à 200 millions d'euros... par an. À Al-Nassr, basé à Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite, CR7 va donc s'assurer une pré-retraite dorée, et retrouver par la même occasion des visages bien connus en France.
Gustavo, Gonzalez, Ospina, Aboubakar... Une armada d'anciens de Ligue 1
Dernièrement, ils sont plusieurs à avoir cédé aux sirènes du club saoudien. L’été dernier, Alvaro Gonzalez (ex-OM), Luiz Gustavo (ex-OM, Fenerbahçe, Bayern Munich), David Ospina (ex-Naples, Arsenal, Nice) ou encore Ghislain Konan (ex-Reims), tous libres, ont rejoint Al-Nassr. Ils y ont notamment retrouvé l’international camerounais Vincent Aboubakar (ex-Lorient, Porto), arrivé l’été précédent lui aussi sans indemnité de transfert.
Sur ces deux dernières intersaisons, le club n’a dépensé plus de cinq millions d’euros pour recruter un joueur qu’à trois reprises: pour Talisca (ex-Benfica, arrivé contre 8 millions en juillet 2021), Jonathan Rodriguez (ex-Benfica, arrivé contre 5,3 millions en juillet 2021 et parti cet été au Club America au Mexique) et Abdulrahman Ghareeb (international saoudien arrivé contre 5,25 millions cet été).
Une certaine tradition française sur le banc
Depuis juin dernier, tout ce beau petit monde est entraîné par un coach emblématique du championnat de France en la personne de... Rudi Garcia. Un peu plus d’un an après avoir quitté l’Olympique Lyonnais, l’ancien coach de l’OM, l’AS Rome ou encore Lille s’est laissé convaincre par la proposition d’Al-Nassr, où un salaire estimé à 5,6 millions d’euros par an selon la presse saoudienne lui a été offert. À Al-Nassr, Garcia perpétue une certaine tradition française, puisque quatre coachs tricolores sont passés sur le banc du club saoudien avant lui: Robert Herbin (1985-1986), Jean Fernandez (1993-1994, 1995-1996), Henri Michel (1995) et Patrice Carteron (2017). Mais, lorsque les dirigeants du club ont fait appel à lui au mois de juin dernier, c'était surtout pour relancer une équipe en légère perte de vitesse.
Al-Nassr veut retrouver les sommets
Al-Nassr, l’un des clubs les plus titrés d’Arabie saoudite avec notamment neuf championnats nationaux, n’a plus remporté le sacre en D1 saoudienne depuis l’exercice 2018-2019. La saison passée, l’équipe alors dirigée par l’Argentin Miguel Angel Russo a terminé troisième d’un championnat remporté par leurs grands rivaux d’Al Hilal, également représentants de la ville de Riyad. À cause de cette troisième place, Al-Nassr n’a pas pu être qualifié pour la Ligue des champions d’Asie, dont le club avait pourtant été demi-finaliste en octobre 2021, battu à une marche de la finale par… Al-Hilal. Ironie du sort: alors qu’il avait notamment voulu quitter Manchester United en juillet dernier pour participer à la la Ligue des champions (la "vraie"), Cristiano Ronaldo ne disputera même pas la version asiatique de la C1 cette saison.
Un début de saison prometteur
En revanche, CR7 débarquera dans un effectif qui tourne bien depuis la prise de fonction de Rudi Garcia. Après dix journées disputées, Al-Nassr est actuellement deuxième du championnat saoudien (sept victoires, deux nuls, une défaite) à deux points du leader, Al Shabab, et avec deux unités d’avance sur Al Ittihad.
La compo-type d'Al-Nassr cette saison
Ospina - Al Amri, Gonzalez, Madu, Konan - Luiz Gustavo, Al Khaibari - Yahya, Talisca, Al Najei - Aboubakar
Depuis son arrivée, Rudi Garcia s’appuie sur une colonne vertébrale forte, avec notamment un axe Ospina-Gonzalez-Luiz Gustavo-Talisca-Aboubakar. En plus de ces noms bien connus en Europe, Rudi Garcia peut également compter sur six internationaux saoudiens présents lors de l’exploit retentissant des hommes de Hervé Renard contre l’Argentine au Mondial qatari.
Meilleur buteur d’Al-Nassr et deuxième meilleur buteur du championnat saoudien avec cinq réalisations en huit matchs, le Brésilien Talisca, régulièrement annoncé dans les plus gros clubs européens lors de son passage au Benfica (2014-2019), va donc potentiellement devoir faire un peu de place à Cristiano Ronaldo. Qui se fera sans aucun doute un malin plaisir de le déloger dans les classements statistiques.