
Mercato : comment Toulouse a bloqué Ben Yedder

Wissam Ben Yedder - AFP
« Toulouse nous a manqué de respect. On s’est senti insulté, c’était inadmissible. On se fait plus respecter en négociant avec Chelsea ou l’AC Milan que le Toulouse Football Club. » Voici les mots durs d’une source interne au FC Séville sur l’attitude du club toulousain dans l’opération Ben Yedder. Un transfert qui a capoté à cause des changements d’humeurs des dirigeants de la Ville Rose sur l’espoir du football français.
Il y a quelques semaines, Séville ne se doutait pas que le transfert de Wissam Ben Yedder (24 ans) serait aussi compliqué à finaliser. Le TFC demande alors 10 millions d’euros pour son buteur. Le président Olivier Sadran laisse filtrer qu’il ne le bloquera pas comme il ne l’a jamais fait par le passé. De son côté, le directeur sportif reconnu du club espagnol, Monchi, lui fait parvenir une offre ferme de 9 millions d’euros. Il appelle ensuite le président toulousain afin de trouver un accord.
« On nous a parlé comme si on était un club de seconde zone »
Mais surprise pour Monchi, les mots du patron toulousain sont très durs. Le TFC réclame 12 millions d’euros. « On nous a parlé comme si on était un club de seconde zone européenne, lâche une source interne du FC Séville. On est champion d’Europe (vainqueur de la Ligue Europa en 2014 et 2015, ndlr), on traite avec les plus grands clubs européens. On a nous a demandé de fournir des garanties bancaires ubuesques alors qu’il n’y avait même pas d’accord. » Le club français exige 12 millions d’euros en paiement « comptant » ce qui ne se fait plus que très rarement dans le foot aujourd’hui.
Monchi reste calme et de prépare une seconde offre quand le président de Séville, José Castro Carmona, juge en interne « irrespectueuse et cavalière l’attitude du président de Toulouse. » Lassé, il décide alors d’attaquer le dossier de Ciro Immobile (Borussia Dortmund) qui rejoindra le FC Séville en prêt avec option d’achat.
Ben Yedder écoeuré ?
Wissam Ben Yedder qui était la priorité du recrutement en attaque du FC Séville se voit donc refuser l’opportunité de rejoindre le double vainqueur de la Ligue Europa en titre et de jouer la Ligue des Champions. Il n’a pas commenté la situation ni l’attitude de ses dirigeants et s’est contenté de déclarer sur Twitter : "La patience a beaucoup plus de pouvoir que la force."
Mais le joueur aux 14 buts et 3 passes décisives « parait écœuré par la situation » selon un de ses coéquipiers. Une situation douloureuse pour un joueur qui souhaitait franchir un cap à un an du championnat d’Europe qui aura lieu en France. Joint par RMC Sport, le président du Toulouse Football Club Olivier Sadran n’a pas souhaité faire de commentaire.