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Feindouno : « On m’a poussé vers la sortie »

Attiré par l'argent, certes, Pascal Feindouno reproche également à ses dirigeants d'avoir négocié son transfert dans son dos

Attiré par l'argent, certes, Pascal Feindouno reproche également à ses dirigeants d'avoir négocié son transfert dans son dos - -

L’international guinéen Pascal Feindouno, parti désormais monnayer ses services du côté d’Al Saad, a tenu à revenir sur son départ de Saint-Etienne.

Pascal Feindouno, vous voilà désormais au Qatar. Un choix sportif qui ressemble fortement à un choix dicté par les gros sous, non ?
On peut le dire aussi. C’est vrai que… c’est un choix financier. Je l’assume. Comme je dis, nous tous, on est attiré par l’argent. Au boulot, et dans n’importe quel boulot d’ailleurs, c’est pareil. Ça ne fait pas le bonheur mais ça y contribue.

Pourtant, vous aviez prolongé votre bail avec les Verts…
Oui, je sais mais dans le football, tout peut aller vite. Même si tu signes dix ans ou à vie, si tu as l’opportunité d’aller dans un autre club… pourquoi pas.

Cette volonté d’aller au Qatar, c’est votre choix. On vous a senti déterminé à rallier Al Saad…
C’est sûr, c’est mon choix. Quand j’étais à Bordeaux, j’étais sollicité mais dès qu’un club étranger s’intéressait à moi, mon équipe n’acceptait pas mon transfert. A un moment donné, il faut penser à la fin de carrière.

Pouvez-vous nous raconter un peu le film de votre départ de Saint-Etienne…
Bon, je vais être clair. Parce que je sais que je serais entendu par plusieurs millions de personnes… Après le match contre Paris, les gens du Qatar, qui étaient présents, ont communiqué par textos avec les dirigeants stéphanois. Ce sont les hommes du Qatar qui m’ont montré les messages qu’ils ont échangé avec le président Romeyer. A partir de là, j’ai compris que le club était prêt à discuter à mon sujet. Les dirigeants m’ont, en quelque sorte, poussé vers la sortie.

Vous avez des contacts encore aujourd’hui avec le président Romeyer ?
Depuis que je suis parti, je n’ai pas eu de coups de fil. Je reçois juste quelques messages de gens du club mais je ne les citerais pas.

On vous a dit boudeur lors du choc face au PSG, un match durant lequel vous n’avez pas disputé la moindre minute de jeu.
Mon transfert n’a rien à voir avec le match contre Paris. Il n’est pas question de savoir si j’étais content ou pas content. L’entraîneur est venu me voir et ne m’a pas fait débuter contre le PSG. Je ne lui ai pas demandé pourquoi. Je n’aime pas ça. Je n’ai pas à discuter avec l’entraîneur. Lui, il voit tout. S’il te met remplaçant, c’est pour une bonne raison. Tu restes tranquille sur le banc, tu continues à t’entraîner et tu finis par gagner ta place… c’est comme ça.

Laurent Roussey souhaitait-il vous conserver ?
Je voyais dans ces yeux qu’il ne voulait pas que je quitte le club. C’était un peu sentimental entre nous.

Et vous n’avez pas ressenti cette même cote d’amour du côté de vos dirigeants ?
S’ils ne voulaient pas que je parte, ils n’avaient pas à signer. Ou bien, ils n’avaient pas à entrer en contact avec les dirigeants du Qatar.

La rédaction