
Cissé : « Avoir la même trajectoire qu’Anelka »

Cissé a signé jeudi en fin de journée un contrat de quatre ans en faveur du club grec. - -
Djibril Cissé, quel accueil digne d’un héros hier à Athènes…
J’ai déjà eu un aperçu de la ferveur des gens, il y avait 3500 personnes à l’aéroport, c’était impressionnant. J’avais vécu ça une fois, c’était en Afrique il y a deux ans. J’aime bien ce genre d’atmosphère, c’était fort, c’était beau.
Pourquoi avez-vous accepté cette année, alors que le Panathinaikos vous faisait du pied depuis longtemps, et que Tottenham était sur les rangs ?
Ouais… Tottenham était sur les rangs, mais c’était de la parole, je devais attendre qu’ils vendent deux ou trois joueurs. Ce n’était pas fait. Ça pouvait se faire ou ne pas se faire. D’un point de vue sportif, c’est la Ligue des champions qui m’a fait venir en Grèce. L’année prochaine, il y a deux tours préliminaires et puis on joue la Ligue des champions. C’est un nouveau challenge, j’avais envie de voir autre chose.
Vous êtes-vous renseigné sur vos coéquipiers ?
J’ai vu des vidéos, ça joue au ballon, l’année dernière ça jouait bien (8e de finale de la C1, ndlr), Karagounis est un joueur de ballon, avec de l’expérience, qui a un gros cœur, qui est passionné. Ils ont signé Cédric Kante (Nice), ils vont signer Leto (Liverpool), et un autre Grec de Benfica (Katsouranis).
Qui sera le passeur qui vous donnera les bons ballons ?
Karagounis, il a la vision, il a la vista, c’est un joueur international. Et puis il y a Gilberto Silva, l’international brésilien qui était à d’Arsenal, et puis le recrutement n’est pas fini. Il y a la possibilité de faire quelque chose.
Comment se sont passées les discussions avec le Panathinaikos, on a l’impression que ça s’est fait assez vite ?
Il m’a quand même fallu un temps de réflexion, parce que c’est quand même un gros changement. J’ai 28 ans, c’est une belle expérience à vivre pour mes enfants, ma famille.
Avez-vous envisagé un retour en France et à l’Olympique de Marseille qui vous avait prêté à Sunderland ?
Je me trompe peut-être, mais j’ai eu l’impression que je n’étais pas le favori dans l’histoire. Beaucoup de gens croient que j’ai fait une erreur, mais comme j’ai toujours fait, j’ai souvent montré aux gens que je sais rebondir.
L’itinéraire de Nicolas Anelka passé de Fenerbacce à un retour en Premiership (Bolton puis Chelsea) est-il un modèle pour vous ?
L’exemple de Nicolas m’inspire, forcément j’y pense. Je le respecte beaucoup pour tout ce qu’il a fait, par où il est passé, et pour ce qu’il arrive à faire en ce moment. On ne peut que lui tirer son chapeau. J’espère avoir la même trajectoire.
Etes-vous toujours candidat à l’équipe de France ?
Je suis toujours là. Je pars avec un petit désavantage avec un groupe qui est déjà fait. Mais si j’arrive à mettre 20 à 25 buts, on parlera de moi aussi. Mon objectif est de jouer la Coupe du monde. Les gens me connaissent.
Qu’en est-il de votre condition physique ?
Je suis à plus de 100%. Ma vitesse est toujours là. L’an dernier, à Sunderland, on était une équipe qui ne jouait pas le jeu que j’aime. J’ai mis quand même une douzaine de buts dans une équipe qui jouait la relégation. Je suis toujours là et je vais vous le démontrer cette saison.
La crise qu’a traversée l’OM ces dernières semaines avec le départ de Pape Diouf a-t-elle pesé dans votre réflexion ?
Ça m’a fait chier de voir Pape se faire malmener. Depuis mon départ de Liverpool, on s’est battu ensemble pour que l’histoire se passe à Marseille. A l’OM, il m’a toujours aidé quand ça n’allait pas, il était un des rares à croire toujours en moi. Ça m’a blessé de le voir comme ça. Mais de là à dire, que c’est à cause de ça que je ne suis pas revenu, non.
Imaginez-vous terminer votre carrière en Grèce ?
Je ne sais pas… Je vais déjà me donner à fond cette saison.
Existe-t-il une clause dans votre contrat interdisant un transfert à l’Olympiakos, votre grand rival athénien ?
Oui, oui, il y a des trucs comme ça dans le contrat, il y a des petites clauses, dont je ne peux pas parler, mais il y a des trucs marrants…