
Bernès a eu "honte" de l'attitude de Fekir avec les dirigeants de Liverpool
Nabil Fekir est au Betis Séville cette année alors qu’il aurait pu signer à Liverpool en 2018. L’histoire est connue. La santé fragile de Nabil Fekir aurait convaincu les Reds de renoncer à ce transfert. Un chapitre, cependant, divise. Dans un entretien accordé à l’Equipe le mois dernier, le joueur en personne revenait sur cet épisode, insinuant que son agent pouvait endosser la responsabilité de cet échec.
"Liverpool me voulait vraiment, mais derrière, quand tu ne t’entoures pas des bonnes personnes, ça te cause du tort, expliquait alors Nabil Fekir. Quand, dans les négociations, tu n’es pas informé de tout ce qui se passe, ce n’est pas normal. Le pire, c’est qu’on puisse avancer que c’est à cause de ma famille que le transfert n’a pas eu lieu. Nous, on est une famille discrète. Et ce n’est jamais bon de vouloir diviser une famille."
"Tout le monde sait ce qu'il s'est passé"
La famille Fekir, justement, il en a été question dans la réponse qu’a adressée Jean-Pierre Bernès, l’ex-agent de Nabil Fekir - puisque c’est bien lui qui est visé - à son ancien joueur. "Il y a eu deux éléments: Premièrement, la visite médicale du joueur a été négative, a-t-il repris, interrogé par Canal Plus. Deuxièmement, quand on veut signer dans un grand club, il faut avoir une attitude. Et les dirigeants de Liverpool, quand ils ont vu ça, ce cinéma, m’ont dit tout de suite stop." Que s’est-il donc passé ce fameux jour de juin 2018?
"Tout le monde en Europe sait ce qu’il s’est passé dans ce transfert. Cette interview, c’est un tissu de mensonges, a tonné Jean-Pierre Bernès. Il trompe les lecteurs de ce grand journal. Il trompe le journaliste qui retranscrit ses propos. Pour un international qui a la Légion d’honneur, je trouve que ce n’est pas terrible." Nabil Fekir était bien la priorité de Liverpool et toutes les parties travaillaient sur ce dossier depuis quatre mois. Un élément extérieur inattendu est venu s’immiscer au pire moment dans les discussions.
"On se croyait dans un film Disney"
"Le jour de la signature, à Clairefontaine, à Rambouillet exactement, les dirigeants de Liverpool, avec qui j’ai d’excellentes relations, se sont déplacés. On a vu arriver un avocat et le beau frère de Nabil qui ont dit ‘arrêtez tout, les discussions doivent être reprises à zéro’. Surréaliste. Dans ma carrière, cela fait 38 ans que je suis dans le football, je n’ai jamais vu ça. C’était surréaliste. On se croyait dans un film Disney. Nabil n’a même pas salué les dirigeants de Liverpool après la visite médicale, j’avais honte."