
Souleymane Diawara renvoyé en correctionnelle dans une affaire d'extorsion

Souleymane Diawara - AFP
Souleymane Diawara est renvoyé en correctionnelle, aux côtés de son frère Adama et quatre complices présumés, pour "complicité d'extorsion et de tentative d'extorsion", une affaire qui lui avait valu d'être détenu du 9 avril au 26 juin 2015.
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Selon l'enquête du magistrat instructeur, cinq personnes, dont le frère du joueur, s'étaient rendus à Reillanne (Alpes-de-Haute Provence), au domicile d'un vendeur de voitures de luxe avec lequel Souleymane Diawara avait un contentieux depuis plusieurs années au sujet d'un véhicule acheté 48 900 euros, en liquide. En présence de son épouse et de ses deux fillettes, ils lui avaient réclamé 50 000 euros. Adama Diawara avait mis le haut-parleur de son téléphone portable connecté à celui du joueur, qui donnait des instructions à distance.
Diawara à l'origine des infractions
Les cinq hommes étaient repartis au volant d'un véhicule BMW pris "en gage", avec la promesse de le restituer une fois versés 10 000 euros avant le 10 avril 2015. Faute de quoi, a soutenu la victime, la menace lui a été faite de lui "envoyer des méchants". Il a raconté avoir été "violemment bousculé" lorsqu'il a ouvert sa porte aux intrus qui menaçaient de la casser pour entrer, ce qu'a contesté Adama Diawara. Selon les mis en examen, la rencontre s'était déroulée sans violence, paisiblement et avait abouti un accord au sujet de la BMW.
La juge d'instruction a estimé que "Souleymane Diawara (était) à l'origine de la commission des infractions. C'est lui qui était en conflit avec (le vendeur d'automobiles) et c'est lui qui voulait récupérer son argent. C'est sur son désir et ses indications que la 'descente' a été organisée".
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A l'époque des faits, Souleymane Diawara était passé de l'OM à l'OGC Nice. Il avait fait intervenir un ami policier pour obtenir l'adresse de la victime. Il a reconnu avoir dit à son frère: "Tu ne pars pas de la maison tant qu'il ne t'as pas remis les clés" de la voiture. "Bien que Souleymane Diawara indique avoir affaire à un escroc", conclut la juge d'instruction, "il convient tout de même de noter qu'il a payé en cash la somme de 50 000 euros pour l'achat d'une voiture et qu'il n'a pas déposé plainte pour récupérer son argent".
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