
West Ham-Arsenal: que faut-il retenir du passage de Nasri chez les Gunners?
Un palmarès vierge
Une finale de League Cup perdue en 2011 face à Birmingham City. Voilà à quoi se résume "le palmarès" de Samir Nasri à Arsenal. En trois saisons, le Français peut certes se targuer d’avoir atteint le dernier carré de la Ligue des champions en 2009, mais il n’a décroché aucun trophée. Il a fallu qu’il parte à Manchester City pour décrocher à deux reprises la Premier League (2012, 2014) et goûter à la victoire en League Cup (2014). Chez les Gunners, Nasri a réellement mis deux saisons pour s’acclimater à la grisaille anglaise et être suffisamment en confiance pour se voir remettre les clés du jeu. Son dernier exercice à Londres (2010-2011) reste assurément le plus abouti. Cette saison-là, le natif de Marseille a régalé ses supporters par sa touche technique, sa vision du jeu au-dessus de la moyenne et sa faculté à illuminer le jeu de son équipe.
27 buts et 16 passes décisives
S’il est devenu un joueur encore plus complet du côté de Manchester City, Nasri a auparavant passé plusieurs caps grâce à son passage à Arsenal. Sous les ordres d’Arsène Wenger, le minot a gagné en explosivité, en puissance et en muscle pour réussir à encaisser les coups de la Premier League, être capable d’enchaîner les efforts dans des matchs à très haute intensité, tout en étoffant sa palette pour être à la fois capable de marquer et de distiller des caviars. En 126 matchs disputés avec Arsenal, il aura claqué 27 buts et distillé 16 passes décisives. Certains de ses buts ont marqué un peu plus les esprits que les autres par leur beauté et leur classe. C’est le cas de celui inscrit en 2010 lors d’un 5-0 collé par les Gunners au FC Porto. Avant de trouver la faille, Nasri s’était amusé de la défense adverse par des dribbles ensorcelants et des crochets virevoltants.
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Des conflits avec certains de ses coéquipiers
Nasri ne s’est pas bien entendu avec tous ses coéquipiers chez les Gunners. Bien au contraire. Il s’est notamment embrouillé avec William Gallas, qui a évolué à Arsenal de 2006 à 2010, à l’occasion d’un huitième de finale retour de Ligue des champions contre la Roma en 2009. "Il perd un ballon. Je montre ma déception, mais sans plus, et là, il me traite de tous les noms, sur le terrain: 'Fils de p…' On a eu une sévère explication dans le vestiaire. Je l'ai recadré et je lui ai dit qu'il n'était pas à Marseille", raconte ainsi Gallas dans son autobiographie publiée en 2008. Passé par les Gunners de de 2001 à 2014, Emmanuel Frimpong n’a pas non plus de très bons rapports avec Nasri. "C’est un idiot. Purement et simplement. Je n’aurais jamais de respect pour lui", martelait le milieu ghanéen dans un entretien accordé au Telegraph en avril 2018.
Il n'a pas épargné les supporters
Il n’est pas certain que les supporters des Gunners gardent un excellent souvenir de Nasri. Car s’il a réalisé de très belles choses durant ses trois années à Londres, ce dernier n’a pas épargné son ancien club après l’avoir quitté pour rejoindre les Sky Blues. "Je ne suis pas un fan d’Arsenal. Nous sommes des joueurs, nous recherchons le meilleur pour nous et nos carrières. C’était le meilleur choix pour moi d’aller à Manchester City. Mais pour les supporters, si vous partez, c’est forcément pour l’argent", lâchait-il en 2014 dans les colonnes du Guardian, avant d’en remettre une couche deux ans plus tard auprès de Goal UK. "Manchester City était une meilleure équipe. C'est pourquoi je suis venu ici. C’était mon ambition. Ce n'est pas parce que vous allez me traiter de mercenaire ou de serpent que cela va me toucher", assurait-il alors.