
Pogba pas dans son assiette, un rythme infernal: le débrief de Manchester United-Liverpool
Quel match !
Quand c’est bon, il faut le dire. Et là, ce dimanche, le choc entre Manchester United et Liverpool était très bon. Certes, on a eu droit à du déchet technique des deux côtés mais c’était la conséquence naturelle du rythme effréné sur lequel cette rencontre s’est disputée. Le ballon est allé d’un but à l’autre, le tout avec une fluidité remarquable. Un exemple parmi tant d’autres, cette course – on ne les a pas toutes comptées tant il y en a eu de ce type – d’Adam Lallana à la 82e pour venir aider sa défense. Mais surtout ces situations de but pour les deux équipes alors qu’on jouait la 93e minute de jeu ! Nul doute qu’à la fin du match, les spectateurs d’Old Trafford devaient, eux aussi, être complètement rincés devant une telle débauche d’énergie.
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Pogba, c’était pas son jour
Sa frappe du gauche totalement manquée alors que Mkhitaryan l’avait idéalement mis sur orbite (19e) a été un signe avant-coureur. Paul Pogba n’était pas dans un bon jour ce dimanche et ce sentiment n’a fait que se confirmer au fil des minutes. L’international français, aligné juste derrière Ibrahimovic, a multiplié les pertes de balle et le déchet technique avant de plomber lui-même sa journée, en se trouant totalement sur un centre et en repoussant le ballon de la main. Derrière ? Repositionné comme milieu relayeur aux côtés d’Ander Herrera après l’entrée en jeu de Wayne Rooney (46e) – très bon et influent en seconde période -, la Pioche a commis moins d’erreurs, si ce n’est ce ballon abandonné à Liverpool (75e) et mal exploité par les hommes de Jürgen Klopp. Mais n’a pas pesé plus que cela sur les débats. Et il aurait même pu voir rouge en fin de première période pour une prise peu académique (judo, karaté ?) sur Jordan Henderson. Un geste qui pourrait certainement lui valoir une prochaine suspension.
Heureusement pour MU, Ibrahimovic n’a jamais renoncé
Il aurait pu emballer le match d’entrée, en punissant une mésentente entre Lovren et Mignolet (18e). Il ne l’a pas fait mais a tenté de remettre ça sur coup franc direct, peu après l’ouverture du score des Reds (33e). Là, encore, en vain puisque c’est Mignolet qui s’est interposé avec brio sur sa tentative. Le Suédois, qui pensait bien avoir mis Mkhitaryan sur la voie du but (55e), a eu le mérite, à défaut d’avoir une énorme influence dans le jeu de son équipe, de ne pas lâcher le morceau. C’est son flair qui lui permet de libérer les Red Devils, sur une action où MU avait semblé rivaliser de malchance (84e, buteur après que Fellaini ait trouvé le poteau, 14e réalisation de la saison en Premier League). L’ancien Parisien a été lucide, plus que ses deux partenaires offensifs, Mkhitaryan donc mais aussi Martial, auteur d’une Madjer totalement manquée sur un service de l’Arménien (55e).
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Mignolet avait les gants chauds
De retour comme titulaire dans le but de Liverpool, Simon Mignolet s’est montré décisif sur sa ligne. Certes bien aidé par un Dejan Lovren très autoritaire, le portier belge a dû s’employer devant Ibrahimovic (33e) mais aussi face à Mkhitaryan (42e). Dans les airs, il a fait énormément de bien et a affiché une belle présence dans son but. Il ne peut rien sur l’égalisation de Zlatan Ibrahimovic, qui le trompe de près, alors que son poteau venait de le suppléer sur une tête de Fellaini… Dans le camp d’en face, David De Gea n’a pas eu à rougir et s’est également illustré, repoussant avec brio une tentative de Firmino (61e).
Une série s’achève, le titre s’éloigne un peu…
Avant ce derby d’Angleterre, Manchester United, invaincu depuis début novembre, avait enchainé neuf victoires consécutives, toutes compétitions confondues. Si les hommes de José Mourinho pourront toujours avancer que leur série d’invincibilité, elle, est toujours d’actualité, le match nul arraché devant Liverpool est fâcheux sur le plan comptable. Très (trop) en retard sur le leader Chelsea et un espoir de titre (12 points de rebours), MU est à quatre points de la 4e place et le dernier strapontin pour la prochaine Ligue des champions, actuelle propriété d’Arsenal. Liverpool reste toujours dans les clous pour le titre. Mais les Reds ont perdu leur place de dauphin au profit de Tottenham. Et du terrain dans la course au titre, puisqu’ils pointent désormais à sept longueurs des Blues.