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Martial, la poule aux œufs d’or des Ulis

Anthony Martial

Anthony Martial - AFP

Le transfert d’Anthony Martial à Manchester United va rapporter entre 300 000 et 500 000€ d’indemnités de formation au C.O. des Ulis où il a effectué ses premiers pas. Un joli pactole pour le club de l’Essonne où Thierry Henry et Patrice Evra ont également joué.

Jean-Baptiste Leroy est encore « sous le choc ». Car le président du Club Omnisports des Ulis va prochainement recevoir une grosse enveloppe qui va considérablement gonfler son budget. Une somme estimée entre 300 000 et 500 000€ venue tout droit de Manchester où vient de signer une ancienne pépite du club, Anthony Martial, contre 60 millions d’euros plus 20 de bonus. Un vrai jackpot au titre d’indemnités de formation. « C’est énorme pour nous, confesse Leroy. Ça peut amener plein de choses : plus de formation pour les enfants, plus de matériel, un investissement dans des mini-bus ou dans des buts amovibles. On a une réunion extraordinaire pour en discuter avec les membres du bureau. »

Cette bouffée d’oxygène n’est pourtant pas si rare au C.O. où plusieurs internationaux français ont déjà percé. Le plus célèbre d’entre eux, Thierry Henry. « Anthony Martial a été inspiré par Thierry Henry qui est des Ulis et qui a fait une grande carrière, explique Tshimen Buhanga, entraîneur de l’équipe première. On a la chance d’avoir eu plusieurs exemples de réussite et grâce à eux, les enfants des Ulis se disent tous qu’il y a encore un espoir de percer. » En plus d’Henry et de Martial, Patrice Evra et Yaya Sanogo y ont également fait leurs gammes avant de découvrir le haut-niveau.

Evra pas étranger au destin de Martial

A l’instar de Thierry Henry, le latéral gauche de Juventus Turin n’est d’ailleurs pas si étranger au destin de Martial. « Une fois, Tshimen est allé à Manchester United et a récupéré des chaussures de Patrice Evra qu’il a ensuite données à Anthony, raconte Mahamadou Niakité, l’un des éducateurs. Ce sont peut-être des petites sources de motivation. On espère qu’il passera le relais et qu’il donnera, à son tour, une paire de chaussures à un des gamins des Ulis. »

A en croire le président, le cercle vertueux ne semble pas près de s’arrêter. « On va continuer notre travail de formation, promet-il. Chaque année des jeunes partent dans les meilleurs centres de formation français. » Et pourront rapporter un jour, peut-être, d’autres coquettes indemnités au C.O..

NC avec VD