
Liverpool veut sauver les meubles

Le buteur de Liverpool en pleine discussion avec l'arbitre... un signe du manque de confiance qui habite aujourd'hui chaque joueur du club de la Mersey - -
Le jeu de mot est facile. Mais il résume à la perfection la situation dans laquelle se débat Liverpool depuis plusieurs semaines. Les Reds voient… rouge et ce qui pourrait passer pour une blague de mauvais goût n’est que le reflet comptable d’une formation en proie à de sérieux doutes. 8e de Premier League et éliminé en Ligue des Champions, Liverpool compte 24 points de retard sur Chelsea. Le titre de champion d’Angleterre, après lequel court le club de la Mersey depuis 1990, est d’ores et déjà de l’histoire ancienne. « Parler de gagner un titre ou une coupe ne fait qu'empirer les choses », a reconnu jeudi matin Rafael Benitez auprès de la presse anglaise. Evoquer une possible qualification européenne serait également prématuré. Liverpool compte six points de rebours sur le dernier détenteur d’un billet pour la prochaine Ligue des Champions, Aston Villa. Un adversaire qu’il faudra absolument dompter mardi prochain sous peine de gros coup de chaleur.
C’est donc le couteau entre les dents que Liverpool accueillera samedi les loups affamés de Wolverhampton. Les actuels 12e de Premier League n’ont rien de foudres de guerre. Mais lorsque vous n’avez remporté que 4 de vos 17 derniers matches, le moindre adversaire impose le respect. « Je peux vous garantir à 100 % que les joueurs font tout leur possible pour gagner chaque rencontre et qu’ils sont les premiers déçus lorsque le résultat n’est pas au rendez-vous », affirme à qui veut l’entendre « Rafa » Benitez. Le technicien espagnol est bien évidemment celui que l’on pointe du doigt à l’heure d’évoquer la crise dans laquelle s’englue Liverpool. S’il ne craint pas d’être débarqué, l’ancien guide du FC Valence ne fuit pas ses responsabilités. « Les joueurs ont perdu la confiance et c’est à moi, à moi seul de la leur rendre, a confessé Benitez. Je dois réussir à gérer l’anxiété de mes joueurs et celles des supporters. » Le coach des Reds est-il vraiment le seul responsable des mauvais résultats de son équipe ?
« Docteur Placenta » en renfort ?
Le manque de moyens dont ce dernier disposera lors du mercato laisse perplexe sur les intentions des propriétaires américains du club, Tom Hicks et George Gillett. Pour acheter, Benitez devra vendre… sauf que « l’épaisseur » de son banc ne lui permettra pas de se séparer de bon nombre de joueurs. Peu importe. « Rafa » est persuadé que son équipe a les moyens de s’en sortir, à condition que les blessures laissent son vestiaire en paix. « Il y a de la qualité dans l’effectif et nous devons le prouver. Fernando Torres et Steven Gerrard ont été retenus dans l’équipe-type de la FIFA cette l’année. Cela démontre à quel point ils sont bons et ce qu’ils sont capables de faire. Mais ils ne peuvent pas évoluer à ce niveau quand ils ne sont pas en pleine possession de leurs moyens », fait remarquer Benitez.
Aussi, Liverpool s’est mis sur la piste d’un… médecin. Selon le Daily Mail, le célèbre docteur Marijana Kovacevic, dit le « Docteur Placenta* », serait dans les petits papiers du guide des Reds. S’en remettre au talent d’un médecin ou à l’orgueil de ses joueurs, voici les dernières cartes qu’a choisi d’abattre Rafael Benitez. Un double pari risqué qui témoigne bien de l’ambiance électrique qui a élu domicile autour du centre d’entraînement de Melwood.
* : en raison d’une méthode de guérison inédite utilisant du placenta de cheval et réussie avec succès sur des joueurs de Premier League (Franck Lampard, Yossi Benayoun).