« Je n’ai jamais triché »

C’est à cœur ouvert que Didier Drogba s’exprime sur l’OM, Djibril Cissé, le Ballon d’Or 2007, la sélection ivoirienne et Chelsea.

Didier Drogba, quel est votre sentiment sur la période délicate que traverse Djibril Cissé à l’OM. ?
Les gens oublient souvent que Djibril a connu deux grosses blessures. Ce que je retiens avant tout chez lui, c’est qu’il a un mental très fort. Il est capable de passer de l’ombre à la lumière grâce à son mental. Les Marseillais devraient lui donner encore plus d’amour. Ca se sent qu’il marche à l’amour. Il évolue dans le club de sa vie. Il a joué à Auxerre, Liverpool mais il a toujours dit qu’il rêvait de jouer à Marseille. Il faut donc l’aider.

L’OM, c’est toujours le club de votre cœur ?
J’ai rêvé de ce club là quand j’étais petit. En regardant les OM/PSG, je disais à mes potes : plus tard, je jouerai à Marseille. Quand ça s’est produit, c’était très, très fort !

Votre départ à Chelsea a-t-il été le moment le plus difficile de votre carrière ?
Je n’ai jamais triché dans la vie. Je suis capable de montrer mon amertume tout en continuant à travailler du mieux possible. Au moment de l’annonce de mon transfert à Chelsea, je ne voulais pas partir. Je partais à contre cœur. J’avais le sentiment d’avoir été un peu trahi. Finalement, ce transfert à Chelsea est un peu à l’image de ma carrière. J’ai toujours su aller au-delà des difficultés.

Pourquoi Didier Drogba ne mériterait-il pas le prochain Ballon d’Or ?
Peut-être parce qu’il n’a pas remporté la Ligue des Champions. A mon avis, c’est le seul désavantage. D’un autre côté, je me dis que le Ballon d’Or reflète l’ensemble d’une carrière. J’aimerais bien le remporter. Ce serait exceptionnel, une sacrée récompense.

Que représenterait une victoire dans une compétition internationale avec la Cote d’Ivoire ?
La Cote d’Ivoire est mon pays. Je suis le capitaine de cette sélection, je suis donc l’un des élus de cette nation. Les vingt-deux joueurs doivent porter le drapeau très haut. Remporter un trophée avec la sélection aurait donc une saveur particulière.

Que peut-on vous souhaiter de plus aujourd’hui ?
Il y a tellement de choses… J’ai connu une vie riche depuis 29 ans mais malgré cela, il me reste encore beaucoup de choses à accomplir. Je ne veux pas m’arrêter là.

La rédaction - Christophe Couvrat