RMC Sport

Chelsea-Arsenal: la défense surréaliste de Diego Costa par Mourinho

José Mourinho

José Mourinho - AFP

Diego Costa a mis hors de lui Arsène Wenger, qui aurait souhaité son expulsion lors du match Chelsea-Arsenal (2-0), ce samedi. Ce qui évidemment pas l’avis de José Mourinho qui a pris la défense de son attaquant en soulignant son dévouement digne d’un rugbyman.

José Mourinho boit du petit lait après la nouvelle victoire de Chelsea face à Arsenal (2-0), ce samedi. Et les circonstances du match lui ont offert une nouvelle occasion de moquer Arsène Wenger, son ennemi avec lequel il avait enterré la hache de guerre (en apparence) en lui serrant la main avant le coup d’envoi. A l’issue du match, le manager d’Arsenal a vite retrouvé sa colère froide en fustigeant la clémence de l’arbitrage envers Diego Costa, coupable d’une belle agression sur Laurent Koscielny. Et si l’attaquant espagnol n’a pas été expulsé, Gabriel Paulista a, lui, écopé d’un carton rouge pour avoir voulu venger son coéquipier. Santo Cazorla l’a ensuite rejoint au vestiaire après avoir été expulsé à son tour.

Interrogé en conférence de presse sur l’attitude de son attaquant, José Mourinho s’est bien amusé. « J’ai joué contre Arsenal, 12, 15 ou 18 fois, tente-t-il. Et une seule fois, ils ne se sont pas plaints. Ce jour-là, nous avions perdu le match et la Coupe. Ce n’était pas bien pour nous. Mais nous nous étions comportés d’une manière fantastique sans chercher d’excuses, sans pleurer, sans se lamenter. "Mister" José Mourinho, mes joueurs et le Chelsea Football Club. »

« C’est le joueur du match »

« Mister » José Mourinho s’est ensuite mué en donneur de leçon. Comme il sait si bien le faire. « Pour gagner un derby, il faut du contrôle émotionnel. » Une manière de souligner la perte de contrôle de Paulista... et d’épargner son attaquant. Mais la presse anglaise n’est pas du genre à lâcher le morceau. Alors Mourinho s’est un peu penché sur son cas en l’encensant. « Si vous voulez parler de Diego Costa avec moi, il y a juste à dire qu’il a joué comme il doit le faire, explique-t-il. C’est pourquoi le stade était plein, que vous vendez (le match) aux télévisions du monde entier pour des millions et des millions de personnes parce que le match devait être joué comme ça. Demain (dimanche), j’irai voir ce que je considère de comparable en termes de dévouement et passion : Nouvelle-Zélande-Argentine. Le rugby, c’est un jeu fantastique. »

Alors que la salle de presse s’amuse de sa pirouette, Mourinho conclut : « C’est le joueur du match pour moi. Il (Gabriel Paulista) a fait quelque chose qui est autorisé en rugby mais pas en football. Et dans la surface, c’est un penalty. Un autre joueur fait la même chose en deuxième mi-temps. En rugby c’est fantastique, en football, c’est penalty. »