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Platini favorable au "6+5", pas à la vidéo

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Le Président de l’UEFA Michel Platini se dit favorable à la règle du "6+5" mais campe sur ses positions concernant la vidéo.

Invité exceptionnel de Luis Attaque sur RMC mercredi, le Président de l’UEFA Michel Platini est revenu sur les différents dossiers qui agitent le monde du football. A commencer par la règle du "6+5" chère au Président de la FIFA Sepp Blatter. Cette proposition consiste à obliger un club à aligner un minimum de six joueurs sélectionnable dans l’équipe nationale de son pays (un club français devrait par exemple aligner six joueurs français).

« Je partage complètement l’idée du Président de la FIFA (Sepp Blatter) et celle de l’ensemble des footballeurs. Le seul souci, c’est que qu’il y a également beaucoup de gens qui ne sont pas prêts à l’accepter, explique-t-il. Des clubs, des footballeurs, des syndicats qui ne sont pas d’accord. Avoir six joueurs sélectionnables en équipe nationale et cinq qui ne le sont pas est une bonne proportion. Mais aujourd’hui, les lois européennes nous l‘interdisent. Avec le Président Blatter, nous essayons de trouver des moyens de le faire. Il devrait être de son côté beaucoup plus radicale et le faire imposer. Au niveau de l’Europe, on se dit qu’il vaut mieux discuter et négocier pour convaincre. Ce n’est pas facile mais je partage totalement l’idée qu’il faut retrouver une certaine identité dans nos clubs de football. »

Mercredi, le Sepp Blatter avait une nouvelle fois défendu ce projet affirmant vouloir « lutter contre le monopole des ligues et des clubs. Nous nous battons pour les équipes nationales et l'éducation des jeunes joueurs. Le système actuel va à l'encontre du principe d'égalité des compétitions et de revalorisation des équipes nationales. C'est un système égoïste. Il ne faut pas laisser les riches devenir plus riches. »

Autre dossier, celui de l’évolution de l’arbitrage. L’ancien numéro 10 des Bleus reste fidèle à ses positions sur la question de la vidéo. « Je suis toujours à 2500% contre. Les solutions existent : il faut plus d’yeux sur le terrain, insiste-t-il. Il faut donner à l’arbitre la possibilité d’avoir un ou deux assistants en plus qui pourraient les aider à prendre des décisions, notamment dans les 18 derniers mètres. Mais aujourd’hui, toutes ces décisions doivent être prises au niveau de la FIFA. Ce n’est pas à l’UEFA de le faire. Aujourd’hui, les caméras dans les stades montrent que les arbitres peuvent parfois faire des erreurs parce qu’il y a des choses qu’ils ne peuvent pas voir. Il faut qu’on trouve les moyens de les aider. Trouvons un moyen de faire des essais avec des arbitres supplémentaires comme cela se fait au football américain, au basket ou au handball. Ce n’est pas à travers la technologie mais à travers l’œil humain que l’on arrivera à réduite les erreurs d’arbitrage. »

La rédaction - Luis Attaque