
Riolo : "PSG éliminé, Blanc dehors !"
Blanc préparait une surprise, mais on ne s’attendait pas à ce qu’elle soit d’ordre tactique. Exit le 4-3-3, idée fixe du coach. Avec cinq joueurs défensifs, l’équipe doit s’articuler en 3-5-2 ou 5-3-2. Gros pari pour un match aussi important. Le genre d’innovation qui peut vous faire passer de héros à zéro et/ou inversement. Forcément, on pense au France-Espagne de l’Euro 2012. Ce soir-là, Blanc avait innové contre toute attente et cela lui avait pété à la tronche.
En face, pas de compo conjoncturelle et pas de Yaya Touré. Pellegrini aligne la même équipe qu’au Parc.
Pendant cinq minutes, City met son bloc haut. Le pressing est bon et le PSG tarde à rentrer dans son match. Mais très vite, Paris reprend le ballon. Une possession énorme à ce niveau. On dirait le PSG en L1. Le seul souci, de taille, c’est qu’il n’y aucune occasion si ce n’est un super coup franc d’Ibra détourné par Hart.
Les deux latéraux, Maxwell et VDW, ne montent pas assez et finalement Man City ne souffre pas dans cette situation. Petit à petit, les Citizens mettent un plan de jeu de contre en place. Le PSG ne rentre pas dans les 30m de City. Di Maria, Ibra ont du mal à créer du jeu et Cavani semble loin devant eux.
Le jeu du PSG est non seulement stérile, mais pire, il ressemble au jeu de la baballe à sa mémère… Et sur un ballon joué avec trop de nonchalance, Aguero file au but. Trapp le fauche. Peno. Pas carton rouge. Et en plus, la vedette de City tire à côté. Ça aurait pu virer au cauchemar dès la 30e, ça ressemble à une soirée miracle.
Une sale soirée de foot aussi car comme à l’aller, la rencontre est pauvre. Reste juste l’incertitude, l’enjeu, le suspense. Comme à l’aller aussi, les erreurs techniques sont nombreuses.
Le dernier quart d’heure du PSG est médiocre. Comment se qualifier ? Attendre que City offre la qualification, à l’image de cet incroyable péno manqué ?
Afficher un visage totalement différent en seconde période ? Sans Motta qui se blesse. Et avec Lucas, dans un schéma désormais bien flou. C’est de nouveau un 4-3-3. Di Maria est au milieu avec Rabiot et Marquinhos !!
Une occasion et c’est tout. Pour une équipe qui doit gagner, c’est trop peu. Matuidi, Motta, Verratti, le fameux milieu n’existe plus. Dire que Blanc fait n’importe quoi est un euphémisme et seule une qualification peut le sauver. Le résultat comme seul échappatoire, bouclier à sa médiocrité. Aguero a laissé le PSG en vie. A lui d’en profiter.
Trois mi-temps ratées, et il faut maintenant en réussir une.
Man City ne fait pas peur, vraiment. Pourtant, ce PSG ne le met pas en danger. Le niveau d’ensemble reste faible.
Pastore entre, Aurier sort. Le PSG est maintenant très offensif. Il faut juste que ça se voit dans le jeu. Les minutes passent et il ne se passe rien. Paris devra bien tout lâcher, mais quand ?
Le PSG s’enfonce. Pourquoi une telle apathie ? Parce que le club n’a pas de coach, parce que l’équipe dispose d’une star en toc qui se transforme en grand dadais dès que l’adversité se fait plus forte.
Le jeu de City est pauvre, mais ses gros joueurs font le travail ? L’abnégation d’Aguero, les mouvements de Silva. Même un mec limité comme Mangala fait ce qu’il doit faire, étouffer Ibra. Et puis, il y a De Bruyne, un vrai bon joueur. Une belle frappe. 1-0. Paris doit en mettre deux, mais comment ? Avec qui ?
Il faut maintenant tirer les enseignements, tourner une page. Changer de chapitre. Blanc n’a jamais été rien d’autre qu’un GO, il est temps d’avoir un vrai coach. Ibra, lui, est venu pour marquer des buts et faire gagner la L1. Il l’a fait, on le savait. On savait aussi qu’il ne pourrait rien apporter de plus. En rediff, il verra peut-être Real-Wolfsburg. Il comprendra peut-être ce qu’est un vrai grand joueur !
Le PSG a donc fait quatre quarts de suite, c’est bien. Mais maintenant, il faut passer à autre chose.