
Ranieri n’a pas oublié

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Claudio Ranieri en a encore gros sur la patate et il ne le cache pas. Interrogé quelques semaines en arrière sur un possible retour à Stamford Bridge, l’entraîneur de la Juventus n’avait pas employé la langue de bois d’usage. « Amer ? Oui. Amertume, rancoeur, douleur. Appelez-ça comme vous voudrez », déclarait le technicien italien, viré sans délicatesse de Chelsea à l’été 2004. Après quatre années de bons et loyaux services, il avait appris la nouvelle de son remplacement par José Mourinho de la bouche d’un obscur conseiller du nouveau président Roman Abramovitch.
Depuis, quantité d’eau a coulé sous les ponts de la Tamise mais « Il Mister » n’a pas totalement digéré. Ce ne sont pas tant les conditions de son départ qui lui restent en travers de la gorge. Non, ce que regrette Ranieri, c’est le manque de considération pour son travail de bâtisseur, prémisses des titres de l’ère Mourinho. Qui a recruté Frank Lampard, Joe Cole, Claude Makelele, William Gallas, Petr Cech et fait de John Terry un taulier ? Lui.
Ranieri a préparé l’ère Mourinho
Toujours propriétaire d’une maison dans la capitale londonienne, il se refuse pourtant à parler de vengeance. D’ailleurs, Abramovitch se serait rattrapé lors d’une rencontre fortuite. « Chelsea sera toujours ta maison et la porte t’est ouverte », lui avait alors lancé le milliardaire russe. « Je préférerais les clés de son yacht », ironise Ranieri, qui accompagnerait bien le tout d’une qualification en quarts de finale de la Ligue des Champions. « Pour leur montrer ce que je fais maintenant, l'équipe que j'ai bâtie. En respectant un budget... » Pas revanchard on vous dit !