PSG-Bayern: injurié par les Bavarois, Bernat a l’occasion de se venger

Sévèrement tancé par Uli Hoeness qui était encore président du Bayern Munich lors de son départ, Juan Bernat retrouve son ancien club en finale de la Ligue des champions, ce dimanche à 21h (en direct sur RMC Sport).

Juan Bernat pourrait fêter ce soir un titre historique et une très belle revanche personnelle sur le Bayern Munich, son ancien club, en finale de la Ligue des champions (ce dimanche à 21h). Rejetté comme un malpropre - et surtout cédé à perte - par le club allemand, qui avait investi dix millions d’euros sur sa personne pour n’en récolter que cinq lors de sa vente au PSG, le latéral gauche espagnol avait subi une véritable humiliation de la part des dirigeants allemands, Uli Hoeness en tête. Tout le monde se souvient de cette charge mémorable de l’ancien président bavarois, qui a quitté le club depuis.

"Quand on a joué à Séville, il a été seul responsable du fait que nous avons failli être éliminés, lançait le dirigeant munichois à son joueur par voie de presse, lui reprochant sa performance du match aller contre le FC Séville en Ligue des champions la même année, où il avait été sorti dès la 34e minute de jeu par son entraîneur Jupp Heynckes. Le jour même nous avons décidé de le vendre. Il a fait de la merde et il a failli nous coûter notre saison de Ligue des champions." Des mots très durs auxquels n’avait pas totalement souscrit Karl-Heinz Rummenigge, ni d'autres légendes du club.

>>> Neuf ans de clashs entre le PSG et le Bayern

Méprisé à Munich, encensé à Paris

Qu’importe en réalité, puisque Juan Bernat s’était contenté d’un commentaire laconique et très classe à l’égard de son ancienne équipe. Arrivé sur la pointe des pieds à Paris, avec la responsabilité de faire mentir son ancien président, Juan Bernat s’est très rapidement révélé indispensable à la bonne marche du club de la capitale, à tel point que son absence s’est souvent fait ressentir cet été, entre la reprise des compétitions et le Final 8 de la Ligue des champions, dans un secteur du jeu longtemps sinistré à Paris.

De retour sur les terrains lors du dernier amical des parisiens contre Sochaux, après une longue convalescence, Juan Bernat a composté son billet pour le Portugal dans les temps. S’il a peiné contre Bergame, alors qu’il n’avait qu’une heure dans les jambes depuis cinq mois, Bernat a en revanche été peu mis en difficulté contre Leipzig. Il a même entériné la victoire parisienne avec un but de la tête plein d’opportunisme et de filouterie, l’Espagnol ayant eu l’intelligence de se replacer, couvert par la chute de Mukiele. Bernat a l’occasion ce soir de prouver qu’il n'est pas le joueur qu'Uli Hoeness décrivait à l'époque, mais bien une référence en Europe.

QM