
Pjanic, le nouveau Juninho

- - -
Hors des terrains, Miralem Pjanic est décrit comme quelqu’un d’assez timide. Mais une fois sur le pré, le milieu offensif de l’Olympique Lyonnais semble hermétique à la pression. Lors de l’intersaison, il a tenu à récupérer le n°8 laissé vacant par le départ de Juninho au Qatar. « Juninho est un joueur énorme qui m'a beaucoup aidé. C'est un modèle à suivre pour moi. Je l'ai appelé alors que nous étions en stage à Tignes et je lui ai demandé s'il ne voyait pas d’inconvénient à ce que je reprenne son n°8, l'un de mes préférés », explique le prodige de 19 ans. C’est donc avec l’approbation et l’héritage du métronome brésilien que Pjanic entame la saison 2009-2010.
D’abord remplaçant lors des deux premières journées de Ligue 1, il prend son mal en patience. « Je me sens en confiance et libéré et je peux apporter beaucoup, déclare-t-il. L'entraîneur a du choix mais j'ai envie de jouer ». Mercredi dernier son vœu est exaucé. Pour sa première titularisation en Ligue des Champions, il évolue à son poste de prédilection, « juste derrière l’attaquant ». Etincelant, il contribue pleinement au large succès de son équipe face à Anderlecht (5-1). Il inscrit même son premier but en match officiel avec l’OL d’un superbe coup-franc. La spécialité de…Juninho. « J'ai dit à mes coéquipiers que je voulais le tirer. En ce moment, je me sens en réussite. Je suis fier de ce but, c’est une manière de dire que je suis là », savoure celui qui s’est lié d’amitié avec Karim Benzema, parti depuis au Real Madrid.
Ce week-end, il s’est à nouveau illustré en marquant sur la pelouse d’Auxerre lors de la troisième journée de L1 (victoire 3-0 de l’OL). Il espère prolonger la belle série ce soir en Belgique, lors du match retour face à Anderlecht. Selon Juninho lui-même, Pjanic sera la grande révélation de la saison dans les rangs rhodaniens. Né en Bosnie, il a fui la guerre très jeune en compagnie de sa famille pour trouver refuge en Allemagne, puis au Luxembourg. Après avoir explosé au FC Metz, il a rejoint Lyon l’an passé, pour 7,5 millions d’euros, malgré les sollicitations de clubs tels que le FC Barcelone ou la Juventus de Turin. Sa première saison, perturbée par une fracture tibia-péroné, ne lui offert que très peu de temps de jeu. Mais désormais, il semble prêt à marcher sur les traces de son illustre aîné.