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Pjanic fait oublier « Juni »

Le Bosniaque de l'OL a fait son trou en équipe première. Buteur et passeur hier à Debrecen, il l'a encore prouvé.

Le Bosniaque de l'OL a fait son trou en équipe première. Buteur et passeur hier à Debrecen, il l'a encore prouvé. - -

Le successeur du stratège brésilien a mis une saison pour devenir un élément indispensable à l’Olympique Lyonnais. Son gros match hier à Debrecen (4-0) l’a encore démontré.

Un coup franc, deux passes décisives et le maillot de Lyon floqué du numéro 8 sur les épaules... Face à Debrecen, mardi soir, Miralem Pjanic avait tout d’un nouveau Juninho. Au final, les Lyonnais l’emportent 4-0 sur les Hongrois et le jeune luxemburgo-bosniaque s’affirme comme un sérieux candidat au rôle de meneur de jeu. « Je me sens très bien à ce poste depuis le début de la saison et j’essaie de poursuivre sur ma lancée et de confirmer », souligne le milieu offensif.

Arrivé à Lyon la saison dernière pour 7,5 millions d’euros, en provenance de Metz, Pjanic explose seulement cette année. Pas surprenant puisqu’il n’a joué en 2008-2009 que 20 rencontres de Ligue 1, avec un temps de jeu réduit (35 minutes en moyenne). Une utilisation au compte-goutte due à des blessures récurrentes, mais surtout voulue par l’entraîneur, Claude Puel, qui justifie son choix : « Il est encore en phase d’apprentissage. Il a travaillé, progressé. Il jouera plus cette année et cela va lui permettre de franchir un cap ».

Miralem Pjanic, qui joue sa troisième saison en Ligue 1, n’a en effet que 19 ans. Remarqué en 2007-2008 (38 matchs, 5 buts), le meneur de jeu des Grenats est alors courtisé par les plus grands clubs européens (FC Barcelone, Inter Milan…). Il décide pourtant de poursuivre l’expérience en France, pour continuer à s’améliorer et choisit finalement l’OL. Son très bon début de saison a déjà fait oublier ses débuts difficiles dans le Rhône. Lentement, mais sûrement le joueur s’adapte, progresse et prouve qu’il peut devenir le nouveau chef d’orchestre du septuple champion de France.

Dans l’ombre de Juninho pendant une saison, le jeune joueur a pris son mal en patience et surtout beaucoup appris. Le départ du capitaine emblématique de Lyon l’a libéré, lui a permis de s’affirmer et gagner sa place de titulaire. Depuis le début du championnat, il n’a pas manqué une seule rencontre. Avec 4 buts marqués toutes compétitions confondues (dont un but décisif face à la Fiorentina), dont deux sur coup franc, la comparaison avec « Juni » est inévitable. Mais le petit Mozart, son surnom, est conscient du chemin qui lui reste à parcourir : « Je fais mon jeu à moi. Je dois encore beaucoup travailler. Mais c’est toujours beau d’être comparé à des joueurs d’une telle dimension. »

La rédaction - Mehdi Pfeiffer