
Montpellier au courage !

Souleymane Camara - -
Après s’être incliné avec les honneurs face à Arsenal, Montpellier a cru revivre exactement le même scénario sur la pelouse de Schalke. Pas de complexe, une belle entame de match, des intentions et du jeu… et une nouvelle défaite au goût amer qui semblait se profiler. Mais c’était sans compter sur l’abnégation des Héraultais qui, après avoir subi un déluge d’occasions en fin de partie, ont réussi à égaliser sur leur unique situation en deuxième période.
Comme lors de la première journée, tout a parfaitement commencé pour le MHSC. Rentrés tambour battant dans la rencontre, les hommes de Girard ouvrent le score sur une géniale inspiration d’Aït-Fana. Trouvé aux 25 mètres après un déboulé de Cabella, le milieu de terrain crochète et enveloppe un amour de frappe dans la lucarne d’Unerstall, laissant le portier allemand sans réaction (13e). Et comme lors de la première journée, Montpellier a ensuite encaissé deux buts sur des erreurs de concentration. La première est à mettre au crédit de la charnière Yanga-Mbiwa-Hilton, coupable d’un alignement trop laxiste. Huntelaar ne s’est alors pas fait prier pour mettre sur orbite son jeune coéquipier Draxler, qui n’a plus qu’à éliminer Jourdren et finir le travail (26e). La deuxième est une errance collective. Bien trop passifs, les Montpelliérains laissent le prodige Draxler perforer dans l’axe et se jouer de quatre adversaires avant de s’effondrer dans la surface. La sanction tombe. Pénalty et carton rouge pour Bocaly. La faute est indiscutable, le rouge un peu moins. Sans état d’âme, Huntelaar transforme (53e).
Camara sort de sa boite
A ce moment-là, on voit mal comment les visiteurs vont échapper à un nouveau revers, voire à une petite correction. Les vagues bleues redoublent, et il faut un Jourdren des grands soirs pour repousser une superbe volée du buteur maison, Huntelaar (65e), puis une frappe enroulée d’Affelay (85e). Le chaos est plus proche que jamais quand Huntelaar, encore lui, se retrouve seul face à Jourdren (89e). Mais ce tireur habituellement d’élite manque l’immanquable. Suivra un dernier quatre contre trois mal négocié par les locaux, et on se dit que le calvaire touche enfin à son terme.
Et l’impensable se produit. Sur une dernière possession montpelliéraine, Camara s’arrache et reprend en pivot un ballon qui traîne devant la surface (90e). Son enroulé fait mouche. Inespéré. La réussite des champions de France revient au meilleur des moments. Ce point du nul conjugué à la victoire d’Arsenal sur l’Olympiakos permet à Montpellier de continuer à rêver dans cette compétition. Et de croire que cette fois, sa saison est enfin lancée !