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Monaco: pourquoi Pasalic est un joueur à surveiller

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Titulaire face aux Young Boys de Berne en troisième tour préliminaire de Ligue des champions, Mario Pasalic est sans doute l’un des grands talents de ce Monaco nouvelle génération. En l’absence de Joao Moutinho, le Croate de 20 ans pourrait avoir sa chance à Valence, ce mercredi, en barrage aller de C1.

Combien de facettes à ce diamant qu’est Mario Pasalic ? Prêté sans option d’achat par Chelsea à l’AS Monaco, le milieu de terrain croate de 20 ans aborde cette saison comme celle de la confirmation d’un talent brut immense. Titulaire face aux Young Boys de Berne lors du troisième tour préliminaire de Ligue des champions, Pasalic a déjà montré de belles choses. Mais sa sortie prématurée sur décision de Leonardo Jardim lors de la première journée de L1 à Nice (1-2) a freiné ses ardeurs. Il y a pourtant toutes les raisons de miser sur cette pépite, surtout en l’absence de Joao Moutinho, forfait pour le déplacement à Valence ce mercredi en raison d’une blessure à la cheville. Alors, pourquoi miser sur Pasalic ?

Parce qu’il a impressionné avec l’Hadjuk Split… en revenant d’un staphylocoque

Ailes de pigeon, dribbles jamais inutiles et toujours impeccables, centres millimétrés : c’est avec ce genre d’arguments que le Corate convainc son entraîneur Miso Krsticevic de le laisser faire ses débuts professionnels avec l’Hadjuk Split, à la fin de la saison 2012-2013. Il se remet alors d’un staphylocoque doré et dispute les deux derniers matches de la saison. L’année suivante, il inscrit 11 buts en 30 matches et se mue en patron du milieu de terrain… à 18 ans seulement.

Parce que Chelsea le prête sans option d’achat

Jusqu’en 2018, Pasalic est sous contrat avec Chelsea. Il n’y a certes pas encore joué, mais le gamin relativise : « J’ai besoin de progresser, m’affirmer et après lorgner une éventuelle opportunité à Chelsea. J’avais plusieurs options intéressantes, mais lorsque Monaco s’est présenté, je ne me voyais pas décliner cette opportunité », confiait-il à son arrivée. C’est en 2014 que les Blues ont repéré la pépite, par l’intermédiaire de Michael Emenalo, alors directeur technique. C’est la nouvelle stratégie du club londonien : recruter des jeunes, les prêter pour les aguerrir et les faire revenir pour les lancer en équipe première. Elche, où il a joué 34 matches la saison dernière, et Monaco, deux étapes avant la Premier League en somme.

Parce qu’il a la confiance de son capitaine

« Pasalic est un joueur qui sent bien le jeu, il est à l’aise. Il sent vraiment le foot » : paroles signées Jérémy Toulalan. Le capitaine de l’ASM a été très impressionné des deux matches de son jeune coéquipier face à Berne, en troisième tour préliminaire de Ligue des champions. Pas intimidé par l’enjeu ni par le fait de disputer ses deux premiers matches avec sa nouvelle équipe, le Croate a illuminé le milieu de terrain de ses passes et de ses orientations de jeu bien senties.

Parce qu’il s’entend déjà très bien avec Cavaleiro

Et ce qui a sauté aux yeux durant cette double confrontation face au club suisse, c’est sa capacité à faire jouer les autres, notamment le jeune Ivan Cavaleiro (21ans). Lui aussi est arrivé cet été, transféré depuis le Deportivo la Corogne. Les deux joueurs se sont trouvés les yeux fermés ou presque, créant sans cesse le danger côté gauche. Face à Lille vendredi (0-0), Pasalic est resté sur le banc. Et Cavaleiro s’est montré beaucoup moins à son aise. De là à y voir une corrélation…

Parce qu’il est l’un des grands espoirs de la sélection croate

Pasalic a déjà un surnom que lui a affublé sont ancien entraîneur Igor Tudor : « le nouveau Modric ». Rapport à la nationalité certes, mais surtout à son profil de créateur. Tous deux se retrouveront à coup sûr en sélection croate. S’il n’a pas disputé le Mondial au Brésil, Pasalic figurait tout de même dans le groupe des 30. Sa première sélection, il l’a connu le 4 septembre 2014, lors d’un match amical face à Chypre, lorsqu’il a remplacé le double buteur du soir, Mario Mandzukic.

A.Bo