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Ligue des champions : le Real de Zidane tient sa "Undecima"

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- - AFP

Pour la première finale de Ligue des Champions de Zinedine Zidane en tant qu’entraîneur, le Real Madrid a tenu son rang en s’imposant au bout du suspense (1-1, 5 tab 3) face à l’Atlético de Diego Simeone qui n’a pas démérité. Six mois après son arrivée sur le banc, Zidane offre la "Undecima" au Real.

La victoire du Real Madrid est-elle méritée ?

OUI et NON. Si l’on regarde le parcours du Real Madrid jusqu’en finale, en écartant des équipes comme l’AS Rome, Wolfsburg et Manchester City, l’Atlético mérite davantage le titre, ayant dominé le FC Barcelone et le Bayern Munich, deux des trois meilleures équipes d’Europe. Sur le match, c’est plus contrasté, avec une première mi-temps ultra-dominée par les coéquipiers de Gareth Bale, brillant, mais qui n’ont jamais su tuer le match. D’ailleurs, la seconde période viendra ternir la prestation d’ensemble des hommes de Zidane, qui ont raté le break par Karim Benzema (70e), avant l’égalisation de Carrasco. En prolongation, Ronaldo aurait pu faire éviter au Real Madrid une séance de tirs au but (94e) sur une tête consécutive à un corner d’Isco. L’Atlético a d’ailleurs pris le dessus lorsque Zidane a effectué son dernier changement en faisant sortir Benzema (77e) et que Bale commençait à fatiguer. La prolongation ne donnera que peu de choses. Alerte sans frais pour le Real Madrid, qui s‘impose finalement aux tirs au but (5-3). Poussif mais au caractère, à l’image de la saison du Real.

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Zinedine Zidane est-il le premier entraîneur français à gagner la C1 ?

NON. Pour sa première finale de Ligue des Champions en tant qu’entraîneur, Zinedine Zidane n’a pas manqué son entrée dans l’histoire. Après seulement six mois d’exercice, celui qui a connu la Decima en tant qu’adjoint de Carlo Ancelotti en 2014, remporte ainsi son premier grand succès sur un banc de touche. Une sacrée performance, quand on sait que le Français a repris le Real Madrid en janvier, alors que le titre s’était éloigné en Liga, et qu’on attendait d’autres équipes en Coupe d’Europe. Il n’est en tout cas pas le premier entraîneur tricolore à remporter la Ligue des Champions, puisqu'Helenio Herrera, un ancien footballeur argentin naturalisé français, a bien gagné la C1 et même à deux reprises, en 1964 et 1965 sur le banc de l’Inter Milan. Zidane soulève sa première Ligue des Champions en costume, et c’est déjà énorme. Alors grand entraîneur, pas encore, premier coach tricolore à remporter la LDC non plus, mais formidable meneur, ça il l’est toujours !

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L’arbitrage était-il à la hauteur ?

NON. On peut déplorer que l’arbitrage n’ait pas été à la hauteur d’une finale de Ligue des Champions. En effet, Sergio Ramos était bien hors-jeu sur la déviation de Gareth Bale lors de l'ouverture du score à la 15e minute de jeu. Une ouverture du score qui influencera forcément la suite du match, puisque l’Atlético, d’ordinaire replié sur lui-même et à l’affût de contres, a été obligé de sortir de son schéma tactique habituel. En seconde période, ce sont les Colchoneros qui ont ensuite bénéficié des largesses du corps arbitral, avec un penalty généreusement accordé à Fernando Torres, au coude à coude avec Pepe. L’arbitre, Mr Mark Clattenburg, enchaînera sa prestation très contrastée en se faisant abuser sur un « trucage » de Pepe. Avant d’avoir la main un peu légère sur le tacle dangereux et qui plus est par derrière de Sergio Ramos sur Carrasco dans les arrêts de jeu de la deuxième mi-temps (92e).

Griezmann et Benzema ont-ils brillé ?

NON. Ils étaient forcément très attendus vu de France. Et ne nous mentons pas, ils ont tous les deux été moyens dans cette finale. Karim Benzema n’a pas su faire la différence devant, dans l’ombre d’un Gareth Bale étincelant. Il loupe même le but du KO, à 1-0 à la 70e minute de jeu, en perdant son face-à-face avec Jan Oblak, le portier slovaque. Sorti bizarrement par Zinedine Zidane sept minutes plus tard, l’attaquant international tricolore n’a donc pas vraiment donné de regrets à Didier Deschamps, qui ne l’a pas retenu pour l’Euro, en accord avec Noël Le Graët, le président de la FFF. Pour sa part, Antoine Griezmann, qui n’est pas à blâmer car il a encore effectué un travail défensif remarquable, aurait pu faire basculer le match avant Yannick Ferreira Carrasco. Il rate en effet un penalty accordé aux Colchoneros à la 48e, au début de la seconde période. Décevant pour l’atout numéro un de Diego Simeone cette saison, auteur de 22 buts en Liga, qui s’est fait voler la vedette par un remplaçant. Il marque tout de même son tir au but en début de séance.

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DC