
Ligue des champions: le carton du Bayern, qui prend une énorme option face à Chelsea
Thomas Müller, Jérôme Boateng et Manuel Neuer tiennent leur revanche. La dernière fois que les trois Bavarois avaient affronté Chelsea en Ligue des champions, c’était en 2012. Frank Lampard était le capitaine des Blues et surtout, la formation londonienne avait remporté la finale, à Munich en plus, au grand désarroi des Allemands.
Ce mardi soir, le Bayern n’a évidemment pas soulevé la C1, mais en s’imposant à Stamford Bridge en huitième de finale aller (3-0, sur RMC Sport 2), il a fait un énorme pas vers les quarts et il a rappelé à l’Europe du football qu’il est un sérieux prétendant au titre, après avoir déjà écrasé Tottenham, l’Olympiacos et l’Etoile Rouge en phase de poules.
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Gnabry et Lewandowski en feu
Au printemps 2012, Serge Gnabry n’avait que 16 ans et n’avait même pas encore joué son premier match pro. Mais à Londres, ce mardi, c’est lui qui a fait la différence, en inscrivant deux buts au retour des vestiaires (51e, 54e), du pied droit puis du pied gauche, après deux offrandes de Robert Lewandowski. Double passeur, le Polonais avait encore de l’appétit: il a ensuite repris avec sang-froid un centre parfait d’Alphonso Davies (3-0, 76e) pour porter son compteur européen à onze réalisations cette saison.
Une machine, et un avantage mérité, le Bayern ayant largement dominé la première période (65% de possession à la pause) et ayant plusieurs fois poussé Caballero à la parade jusque-là (15e, 28e) – ou touché sa barre transversale (35e) – même si Chelsea s’est un peu réveillé avant de rentrer au vestiaire. Ce qu’il n’a jamais su faire, en revanche, après avoir pris ces trois coups derrière la tête. Pire, il a même fini à dix après l'expulsion de Marcos Alonso en fin de partie.
Des Français en souffrance
Ce Chelsea-Bayern était aussi l’occasion de voir quelques internationaux français à l’œuvre, à un mois de la rentrée des Bleus de Didier Deschamps. Malheureusement, ils n’ont pas été en réussite. D’un côté, comme de l’autre.
Buteur le week-end passé en championnat face à Tottenham, salué dans la foulée par son coach et par les médias britanniques, Olivier Giroud s’est vu offrir une première titularisation en Ligue des champions depuis le 14 mars 2018, il y a quasiment deux ans. Une excellente nouvelle pour l’ancien Montpelliérain, la dernière du jour: quasiment sevré de ballon, peu aidé par ses compères d’attaque Ross Barkley et Mason Mount (surtout le premier), l’avant-centre a eu du mal à exister dans son rôle de pivot et n’a peut-être pas gagné les duels qui comptaient. Assez logiquement, Frank Lampard l’a donc sorti à l’heure de jeu.
En face, malgré la victoire, Kingsley Coman a lui aussi connu son lot de galères: une frappe écrasée alors qu’il partait au but (11e), quelques un-contre-un perdus face à Marcos Alonso et Rüdiger, et surtout… une blessure. A la 65e, l’ailier tricolore s’est arrêté net après un sprint, en se tenant l’arrière de la cuisse droite. Il devrait encore louper quelques semaines de compétition et peut-être le prochain rassemblement des Bleus. Quant à Benjamin Pavard, aligné en latéral droit, ce dernier a été plutôt sobre, mais il a souffert de la comparaison, offensivement notamment, avec son homologue du couloir gauche Davies. A noter l’entrée en jeu de Corentin Tolisso à la 85e, pour verrouiller le score.