
Ligue des champions: cruelle fin de rêve pour l'OL, le Bayern rejoint le PSG en finale
La fin du rêve. Avec des regrets, malgré la sévérité du score. Arrivé contre toute attente dans le dernier carré de la compétition, en sortant notamment l’ogre Manchester City, l’Olympique Lyonnais s’est incliné mercredi soir contre le Bayern Munich (3-0) en demi-finale de la Ligue des champions. Comme il y a dix ans, face au même adversaire.
Le club allemand disputera donc la finale de la compétition pour la onzième fois de son histoire, dimanche soir contre le Paris Saint-Germain, qualifié la veille en éliminant le RB Leipzig par une victoire 3-0.
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Toko Ekambi contrarié par le poteau
On pouvait s’attendre à ce que le Bayern Munich tente de faire plier son adversaire dès les premières foulées, comme lors de sa démonstration 8-2 contre le Barça. Mais tel un outsider décomplexé, avec le même onze de départ qui lui a permis de passer le tour précédent, l’OL est mieux entré dans la rencontre en accomplissant un premier quart d’heure faisant nourrir de nombreux regrets. Dès la quatrième minute, à la faveur d’une interception suivie d’une soyeuse ouverture de Maxence Caqueret, Memphis Depay part dans le dos de la défense bavaroise et s’offre un duel avec Manuel Neuer. Le capitaine néerlandais tente de le contourner, mais l’envergure du redoutable gardien allemand le fait déjouer et l’empêche de cadrer.
Après cette première occasion majeure, difficile de ne pas penser qu’il y a effectivement “cher moy”. Dix minutes plus tard, Maxwel Cornet, parvenu à se faufiler sur le côté gauche, manque un centre qui s’annonçait dévastateur. Puis à la 17e minute, c’est le tournant du match: Karl Toko Ekambi est contrarié par le poteau droit qui repousse une frappe à bout portant, au terme d’une excellente course sur l’aile droite. Les Lyonnais ne le savent pas encore, mais leur momentum s’achève à cet instant précis.
Le bourreau Gnabry
Sur l’action suivante, Joshua Kimmich sert Serge Gnabry aux 25 mètres sur le côté droit pour lancer une attaque placée. L’ailier rentre dans l’axe avec son pied gauche, longe la défense, arrive à l’entrée de la surface et déclenche un missile dans la lucarne gauche d’Anthony Lopes (18e, 0-1). Après avoir sauvé un ballon mort de Leon Goretzka à la 11e minute, le gardien portugais ne peut absolument rien faire sur cet exploit individuel. Il n’est pas loin d’empêcher le break en repoussant une reprise de Robert Lewandowski. Mais sa parade n’empêche pas Serge Gnabry, encore, de venir en seconde lame pour le fusiller et de creuser l’écart (33e, 0-2). Un deuxième but qui confirme le changement de dynamique dans cette rencontre, passé clairement en faveur d’un Bayern Munich plus dominateur, plus menaçant, moins perméable. Après une demi-heure de jeu, l’OL était à moins de 100 passes réussies. L’adversaire était déjà au-delà des 200.
Le champion d’Allemagne n’est pas loin de plier le match peu après le retour des vestiaires, avec un face-à-face raté d’Ivan Perisic (50e). S’ouvre alors un deuxième temps fort rhodanien avec deux bonnes situations de Memphis Depay et Marcelo Guedes (55e, 56e). Mais la réduction n’a jamais été aussi proche qu’à la suite de cette récupération du joker Moussa Dembélé, tout juste entré en jeu, permettant à un Houssem Aouar, plutôt discret jusqu’alors, de délivrer une offrande parfaite à Karl Toko Ekambi. Complètement démarqué, l’international camerounais voit son plat du pied bloqué par l’infranchissable Manuel Neuer (58e). Pis, il vendange dans la foulée une nouvelle occasion avec une frappe complètement dévissée (60e).
Lewandowski a enfoncé le clou
En dépit de cette accumulation d'occasions loupées, l'OL continue à faire bonne figure sur la fin de match et réussit encore à créer du danger dans les derniers mètres adverses. Rudi Garcia fait même tapis en faisant appel au crack lyonnais Rayan Cherki, 16 ans. Sans réussite, d'autant que l'entrée de Philippe Coutinho en face est nettement plus remarquée et donne lieu à une occasion et un but refusé pour un hors-jeu (80e). Il fallait finalement que l'insatiable Robert Lewandowski enfonce le clou (88e, 3-0), en marquant son 55e but de la saison et son 15e en Ligue des champions.
Même si la logique a été respectée, l'Olympique Lyonnais peut sortir la tête haute. Seulement, cette élimination acte aussi la non-qualification du club pour une compétition européenne la saison prochaine. Une première depuis 1997.