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La marque Puel

La victoire de l'OL mercredi contre la Fiorentina (1-0) est aussi celle de Claude Puel et de sa méthode.

La victoire de l'OL mercredi contre la Fiorentina (1-0) est aussi celle de Claude Puel et de sa méthode. - -

La victoire de Lyon mercredi soir face à la Fiorentina (1-0) est aussi celle de Claude Puel, entraîneur contesté mais obstiné.

« En ce moment, on a l’état d’esprit requis. Tout le monde donne tout. » Claude Puel a le don de façonner les joueurs à son image. A Lille déjà, où il est resté six ans (2002-2008), son équipe, solide et compacte, était l’une des plus difficiles à jouer du championnat. Même Manchester United s’y était cassé les dents en Ligue des champions, concédant un nul et une défaite en 2005. Mercredi soir, contre la Fiorentina, l’Olympique Lyonnais n’a pas été impérial. Mais son abnégation et sa rage de vaincre ont été récompensés. Une victoire qui porte la patte de son entraîneur.

Il y a un an, dans un contexte semblable, l’agacement l’aurait sans doute emporté face à des Italiens coriaces. L’influence de Puel, qui venait tout juste de poser ses valises dans le Rhône, était alors minime. Aujourd’hui, les Lyonnais savent se montrer patients. « Même après l’expulsion de Gilardino, les Italiens ont continué à bien défendre, il ne fallait pas se précipiter, explique Sidney Govou. On l’a très bien fait. On a su passer par les côtés et on a été récompensé. » Le but libérateur de Miralem Pjanic à un quart d’heure du coup de sifflet final démontre les progrès réalisés cette saison. Car si les coéquipiers de Lisandro Lopez ont empoché trois points très précieux face à un concurrent direct en Ligue des champions, c’est en grande partie grâce à leur état d’esprit irréprochable. A l’image de Toulalan, impressionnant au poste de défenseur central, l’OL a affiché une générosité hors normes. Malgré le jeu haché par les fautes et la sortie prématurée de Bastos, jamais la formation rhodanienne ne s’est démobilisée. « On a été costaud dans la tête », se félicite Govou.

Il y a un an, les Gones auraient sans doute attendu un éclair de Benzema ou de Juninho. Aujourd’hui, l’effectif lyonnais est plus homogène. Une volonté de Claude Puel. Cet été, le manager rhodanien a eu la mainmise sur le recrutement. Mais comme à Lille, il met un point d’honneur à placer son groupe au-dessus de tout. Aussi fort soit-il, Lisandro Lopez est capable de sacrifier son short pour le bien de l’équipe. Le sens du sacrifice, une valeur que l’ancien pilier de l’ASM (plus de 600 matchs sous le maillot monégasque !) aime retrouver chez chacun de ses joueurs. « C’est un groupe à l’unisson, remarque-t-il. Il faut continuer comme ça. On aura besoin de tout le monde. La route est encore longue mais c’est bien de pouvoir compter sur tous les joueurs. »

Avant de se rendre au Parc des Princes dimanche pour affronter le PSG, Lyon réalise un quasi sans-faute. Avec sept victoires en huit matches toutes compétitions confondues (19 buts marqués, 5 encaissés), l’OL avance vite et bien. Et cette saison, il sait où il va.

La rédaction - Aurélien Brossier