Keita : « Un match délicat pour Lyon, comme pour nous »

Après le match nul à l’aller (1-1), le Barça aborde le 8e de finale retour de la Ligue des Champions contre Lyon en position de force. Le milieu de terrain Seydou Keita se méfie toutefois de l’OL.

Seydou Keita, à quel type de match vous attendez-vous demain ?
Je ne sais pas trop. Lyon a besoin de marquer et quand on voit le match aller, on peut s’attendre à une grosse défense. Comment faire alors pour marquer ? Toujours est-il qu’on se concentrera sur nous-mêmes.

L’impact physique de Lyon lors du premier match vous-a-t-elle surpris ?
Pas moi. Je connais bien le championnat de France. Maintenant, ça sera plus difficile de faire ça demain, car le terrain de Barcelone est plus grand.

En deuxième mi-temps, ils ont relâché la pression. Qu’est-ce qui a changé ?
Lyon ne pouvait pas mettre la pression pendant tout le match comme nous, nous n’avons pas pu le faire. Ils ont eu une bonne période, puis ont relâché. Nous en avons profité.

Pensiez-vous qu’ils allaient craquer ?
Craquer ? Non. Quand on voit la première mi-temps, on se rend compte que ce n’est pas facile. Mais avec nos atouts offensifs, on savait qu’on pouvait marquer à tout moment. C’est ce qu’on a fait.

Faut-il s’inquiéter d’une équipe qui reste sur deux défaites de rang ?
Avant de jouer contre Lyon, on avait fait match nul contre le Bétis (2-2), et perdu à domicile contre l’Espanyol (1-2). Tout le monde nous tombait dessus. Pour Lyon, il s’agira peut-être de l’orgueil. C’est un match délicat aussi bien pour eux que pour nous. Mais s’ils viennent pour perdre, autant rester chez eux. Ils viendront pour gagner. Tout comme nous.

Avez-vous le sentiment que Lyon a changé entre vos années en Ligue 1 et aujourd’hui ?
Chaque année, il leur faut reconstruire, mais cela ne les empêche pas d’enchaîner sept titres de champion. Et puis au niveau européen, il n’y a pas autant de grands joueurs qui partent en même temps. Ça devient compliqué pour le nouvel entraîneur de faire une bonne équipe chaque année.

Cela revient-il à dire que l’OL est limité sur la scène européenne ?
C’est différent. Quand on joue en France, les médias français vendent plus le football étranger. A chaque fois qu’on voit la télé, on a l’impression que l’Angleterre ou l’Espagne sont d’un autre niveau, et que la France c’est de la merde (sic). C’est comme pour Benzema. Même en France, on entend qu’il ne pourrait pas réussir à l’étranger. Mais pourquoi pas ?

Benzema est-il l’atout numéro 1 de Lyon ?
C’est une question de journaliste ou du public. Quand il y a un match de Lyon et que l’OL a besoin de marquer deux buts, forcément on pense à lui. C’est normal que la lumière soit braquée sur lui. Mais finalement, on voit que c’est Juninho qui a marqué à aller. Benzema n’est pas seul. C’est tout un collectif.

La rédaction RMC Sport