RMC Sport

Govou : « Le Bayern voudra se racheter »

-

- - -

L’Olympique Lyonnais se déplace mardi au Bayern Munich. Malgré le début de saison laborieux des Bavarois, Sidney Govou reste méfiant et redoute une réaction d’orgueil de l’équipe allemande.

Sidney, votre prochain adversaire, le Bayern, vient d’enchaîner deux défaites en championnat. Est-ce le meilleur moment pour les jouer ?
Je ne suis pas certain que ce soit vraiment une bonne chose. C’est vrai qu’ils ont un début de championnat assez laborieux, mais c’est une grande équipe avec des grands joueurs, et on sait qu’ils auront à cœur de se racheter devant leur public en Ligue des Champions, une compétition qu’ils n’ont pas eu l’occasion de jouer l’année dernière. Ca peut être délicat pour nous s’ils venaient à se réveiller mardi. On sera beaucoup plus prudents que s’ils avaient été bien depuis le début du championnat.

Vous craignez une réaction d’orgueil de leur part ?
Oui, on craint l’orgueil des grosses équipes. Je pense qu’on en a été un exemple l’année dernière. Les grands joueurs ont tendance à revenir au top un jour ou l’autre. Ca serait dommage pour nous que ça se passe mardi. On sait que le Bayern est une équipe qui attaque beaucoup, qui a un passage défensif-offensif très intéressant, mais en contrepartie le passage attaque-défense leur pose des problèmes. Ils ont tendance à se prendre des contres.

L’Allianz Arena, c’est un stade qui vous rappelle de bons souvenirs ? Tout comme le Bayern d’ailleurs…
Oui, la Coupe du Monde 2006. Ce sont pour l’instant les plus beaux souvenirs de ma carrière de footballeur. Mais je fais la part des choses. Après, jouer le Bayern, c’est toujours un moment particulier pour moi. Mais c’est la troisième fois. Je ne vais pas dire que je suis habitué, mais il y a du chemin qui s’est fait depuis. J’ai évolué et le club aussi.

Quel est l’objectif de ce déplacement en Bavière ? Est-ce que vous vous dites qu’il faut rattraper les deux points perdus à domicile face à la Fiorentina ?
Les rattraper non, mais il faut revenir de ce déplacement avec au minimum un point. C’est un passage délicat, c’est notre deuxième match et tous les points comptent. Contre la Fiorentina, on est passé près d’une grosse claque, on a su revenir. Ca prouve qu’on est là mentalement. Mais il ne faudra pas reproduire certaines erreurs. Au niveau européen, ça ne passe pas.

Votre première place en championnat vous aide-t-elle ?
On est bien en championnat, on a six points d’avance. On joue de mieux en mieux, on arrive à se trouver, les consignes du coach sont bien appliquées. Donc oui, on est confiants. C’est toujours appréciable d’avoir six points d’avance au bout de sept journées. Ce sont des points qu’on n’aura pas à reprendre sur la fin. Mais il ne faut pas avoir d’excès de confiance car c’est à ce moment là qu’on tombe de haut.

Néanmoins, l’équipe garde une certaine fragilité défensive. Cela vous inquiète ?
Non, je ne suis pas plus inquiet que ça. Il y a eu pas mal de changements au niveau de la défense cette année. Il faut trouver ses repères: pour Cris, pour John (Mensah) qui joue à gauche, pour «Antho» (Réveillère) qui joue tous les matchs cette année.

La rédaction - Edward Jay