
Coman, Pogba, Evra: les tops et les flops de Bayern-Juve

Thiago Alcantara et Kingsley Coman - AFP
LES TOPS
Kingsley Coman
On peut regretter que Pep Guardiola l’ait laissé sur le banc au coup d’envoi. Car c’est bien son entrée au sein d’un Bayern meurtri qui a tout changé. Entré à l’heure de jeu en remplacement d’un Xabi Alonso aux abonnés absents, la pépite française y est allée la fleur au fusil. Le culot, la technique, l’envie du joueur de 19 ans ont métamorphosé l’équipe. A l’origine du but de Robert Lewandowski (73e), il est passeur sur l’égalisation de Thomas Müller (90e+1). Son but en prolongation (110e) est un bijou : un raid sur son côté droit avant de fixer Bonucci pour enchaîner du gauche et tromper Buffon.
La réaction du Bayern
Dos au mur dans son antre, comme l’était la Juve au match aller, le Bayern a vécu une heure en enfer. Surpris par le but très rapide d’un Paul Pogba en fusion (5e), les hommes de Pep Guardiola étaient méconnaissables. En manque d’inspiration face au bus turinois, il leur a fallu attendre l’heure de jeu et l’entrée de Coman pour que tout rentre dans l’ordre. Plus libre, Douglas Costa a retrouvé ses centres millimétrés, Franck Ribéry a trouvé du soutien pour combiner, Müller et Lewandowski ont récupéré des ballons dans la surface. En prolongation, on a retrouvé le rouleau compresseur qui règne sur la Bundesliga.
Paul Pogba
Est-ce sa nouvelle coupe à l’effigie des Minions ? Paul Pogba s’est en tout cas montré très inspiré sur la pelouse bavaroise. En électron libre, le milieu de terrain français a parfois joué aussi haut que son coéquipier Alvaro Morata ! C’est d’ailleurs ce positionnement qui lui a permis de jouer les filous et de profiter de la mésentente entre Manuel Neuer et David Alaba pour ouvrir le score dès la 5e minute. Pas avare dans le repli défensif, Pogba a régalé techniquement, malgré une baisse d’intensité en prolongation.
LES FLOPS
Xabi Alonso
L’âge aidant, Xabi Alonso a perdu de sa superbe. Presque transparent dans ce match, le milieu de terrain a aussi causé quelques frayeurs à Manuel Neuer sur le but signalé hors-jeu d’Alvaro Morata (23e). Pep Guardiola en faisait son homme fort. Mais à 34 ans, l’ancien joueur du Real ferait presque peine à voir. C’est d’ailleurs à sa sortie à l’heure de jeu que ses coéquipiers ont renversé la vapeur.
L’association Benatia-Kimmich
L’absence de Jérôme Boateng s’est vraiment fait ressentir. Cette charnière centrale Kimmich-Benatia alignée par Pep Guardiola n’a apporté aucune assurance à Manuel Neuer, qui a plusieurs fois rappelé les deux joueurs à l’ordre. Au retour du vestiaire et alors que la Juve menait 2-0, Mehdi Benatia, seul défenseur central de métier, a cédé sa place à Juan Bernat. Ce dernier, moins soumis aux assauts turinois, ne s’est pas mis à la faute et a rassuré son gardien.
Patrice Evra
Pourtant auteur d’un match très correct jusque-là, dans l’axe de la défense turinoise, Patrice Evra a baissé d’intensité en fin de rencontre. Il a d’abord perdu le ballon aux 25 mètres, face à son ancien coéquipier Arturo Vidal, ce qui a permis ensuite à Kingsley Coman de servir Thomas Müller (90e+1). Et force est de constater que c’est sa mauvaise relance dans les pieds de Thiago Alcantara qui a mis la tête sous l’eau à son équipe. En marquant, ce dernier a donné l’avantage au Bayern pour la première fois dans ce match (108e). Tout un symbole, celui d’une Juve qui a démarré en trombe pour finir par rentrer dans le rang et se faire surprendre.