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Anigo : « Je ne prendrai jamais la place d’Emon »

Jose Anigo soutient Albert Emon

Jose Anigo soutient Albert Emon - -

Avant le premier match de la Ligue des Champions face au Besikstas Istanbul, José Anigo, directeur sportif de l’OM, s’est exprimé dans Luis Attaque.

Vous accueillez, ce soir, le Besikstas Istanbul pour le compte de la première journée de la Ligue des Champions. A priori, il s’agit de votre adversaire le plus faible du groupe…
On se doit de gagner. Après les deux échecs à domicile contre Nice et Toulouse, on se trouve dans l’obligation de l’emporter face aux Turcs. C’est également très important pour la confiance. Je ne peux pas en dire plus mais il faut s’attendre à quelques changements dans l’équipe. Deux, trois postes sont concernés. On peut, par exemple, s’attendre au retour de Zenden.

Vous attendiez-vous à un début de saison aussi difficile ?
On était tous d’accord, la presse y compris, pour dire que l’OM avait une belle équipe. Aujourd’hui, on se rend compte après huit matchs que nous sommes en difficultés. Nous gardons espoir puisqu’il reste trente matchs à disputer. Il est possible de rectifier le tir en s’appuyant sur les échecs actuels. On sait qu’on a de bons joueurs. Mais pour le moment, Albert (Emon, l’entraîneur) n’a pas encore trouvé l’équipe type. Ce onze type ne s’est pas encore détaché.

Peut-on parler de crise ?
Quand les résultats ne sont pas immédiats, on emploie très vite le terme crise. C’est toujours comme cela dans les grands clubs. Ca fait vendre du papier. Mais nous, nous ne le vivons pas comme une crise. On essaie juste de trouver des solutions au problème actuel.

Votre nom circule pour remplacer Albert Emon. Qu’en est-il ?
Je ne prendrai jamais la place d’Albert, même s’il doit partir pour je ne sais quelles raisons. Il faut que ce soit clair. Même si on me le demande, je refuserai. Albert est en place et je vais l’aider autant que je le peux. Nous allons tous le soutenir pour y arriver. Aujourd’hui, aucun entraîneur n’a été limogé. Il en faut un premier et les médias ont décidé qu’il fallait commencer par l’OM. Mais je tiens à préciser une chose. Ce ne sont pas les médias mais nos résultats qui font que nous sommes dans cette situation.

Quel regard portez-vous sur Albert Emon ?
Il y a deux mois, il était porté en triomphe à Saint-Etienne sur les épaules des joueurs. C’était un grand monsieur aux yeux des supporters. Deux mois après, Albert n’a pas changé. C’est toujours le même entraîneur. L’an passé, nous avions également connu des périodes difficiles. Mais comme on nous avait laissé travailler, que les supporters nous avaient aidés et qu’il y avait une belle osmose à l’intérieur du club, nous avions pu relever la tête.

Et les joueurs, qu’en pensent-ils ?
Aujourd’hui, on parle beaucoup de l’encadrement. Mais nous dépendons des joueurs. C’est eux qui tiennent nos têtes et nos vies entre leurs mains. Quand ça va, c’est grâce aux joueurs et quand les résultats ne suivent pas, on tape sur l’entraîneur. Je suis désolé mais il faut mettre également les joueurs devant leurs responsabilités.

Y-a-t-il des leaders dans ce groupe ?
Quand il y en a deux ou trois, c’est déjà pas mal. Aujourd’hui, on peut dire que nous avons Rodriguez, Cana et Djibril Cissé. On peut même ajouter Niang et Nasri. Ce sont des garçons qui ont de la personnalité, qui connaissent bien le club. Mais un leader, ce n’est pas celui qui prend la parole dans les vestiaires. C’est sur le terrain qu’on le voit. Or pour le moment, Nasri et Niang ne sont pas au top alors que Djibril n’a pas encore trouvé son rythme de croisière.

La rédaction-Luis Attaque