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Strasbourg espère une sortie de crise

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Deux défaites en Ligue 2, une humiliation en Coupe de la Ligue, un entraîneur viré, un président démissionnaire… Le début de saison du Racing a viré au cauchemar.

Strasbourg espère maintenant une sortie de crise, en recevant dès mardi le surprenant leader Arles-Avignon (3e journée de Ligue 2). Les méthodes du nouvel entraîneur Pascal Janin sont appréciées par les joueurs. Les deux milieux de terrain Bah et Bezzaz sont de retour dans l'équipe. Sportivement parlant, Strasbourg semble donc prêt à véritablement lancer sa saison.

En coulisses, le calme est également revenu. Un conseil d'administration se réunira lundi 24 août pour entériner la démission de Leonard Specht. La tendance est au retour de Philippe Ginestet à la présidence. « Tout le monde y voit une certaine forme de logique, avoue l'actionnaire majoritaire du Racing. Mais cette fonction accapare beaucoup de temps et d'énergie. Je ne souhaite pas vraiment revenir sur ma décision de prendre du recul, pour m'occuper plus de ma famille et de mes activités professionnelles. Mais je dois aussi tenir compte des circonstances et il n'y a pas tellement d'autres solutions dans l'immédiat. Je me donne la semaine pour réfléchir. »

Une semaine qui sera surtout décisive pour Pascal Janin. En principe, le successeur de Gilbert Gress a jusqu'à la fin du mois d’août pour faire ses preuves. Mais deux mauvais résultats contre Arles-Avignon mardi soir et à Ajaccio vendredi pourraient lui coûter son poste. Contacté par Philippe Ginestet et tenté par l'aventure, l’ancien entraîneur du club Jean-Pierre Papin se tient prêt. « Aujourd'hui, il y a un entraîneur et on espère tous qu'il va réussir », rétorque l'ex-futur président de Strasbourg.

Pendant ce temps, la grogne monte chez les supporters. Les Ultra Boys 90 ont appelé tous les spectateurs à boycotter le premier quart d'heure du match de mardi soir. « Notre plus grosse crainte est de voir le club sombrer encore plus bas, explique Kenny, porte-parole des UB 90. A la limite, on préfère rester plusieurs années en Ligue 2 afin de construire quelque chose de stable pour ensuite remonter en L1 avec un bon effectif. On a vraiment vécu l’année dernière comme une saison de poudre aux yeux à courir derrière la montée, alors qu’il aurait peut-être été préférable de se concentrer sur un projet un peu plus solide. Si on était monté en Ligue 1, on sait aujourd’hui qu’on aurait sans aucun doute fait l’ascenseur une fois de plus. (…) On n’a pas envie de causer de torts au club. Les dirigeants et les joueurs le font très bien eux-mêmes. On a essayé de trouver une manière de manifester notre mécontentement, sans toutefois pénaliser le club par des amendes ou par un manque total de soutien à l’équipe. »

J.S. (RMC Sport)