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Matches truqués : Jeunechamp nie une tentative de corruption

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Nouvelle journée à rebondissements pour le Nîmes Olympique, dans l’affaire des matches de L2 visés par des soupçons de corruption. Après la révélation de l’envoi d’une lettre du FC Istres à la LFP, pour dénoncer une tentative d’arrangement avec Cyril Jeunechamp, celui-ci a fortement tempéré au micro de RMC Sport.

Le tunnel particulièrement sombre dans lequel est engagé le Nîmes Olympique depuis le 18 novembre dernier, a semblé s’obscurcir un peu plus encore ce vendredi. Après les rencontres face au CA Bastia, Dijon, Brest, Laval, Caen et Créteil, c’est le match Nîmes-Istres (1-0), disputé le 18 avril 2014 pour le compte de la 33e journée de L2, qui a été propulsé dans le collimateur de la justice, pour soupçon de corruption.

En cause, une supposée tentative d’arrangement avec le défenseur istréen Cyril Jeunechamp, originaire de Nîmes, en échange d’un contrat l’année suivante au sein du club gardois. « L’un de nos joueurs est venu nous voir en disant qu’il avait été sollicité quelques jours avant le match de Nîmes par un intermédiaire. Nos conseils nous ont conseillé de communiquer cette information au plus vite à la police et à la Ligue », a confirmé Henry Crémadès, président du FC Istres, à RMC Sport. Une affaire qui le pousse à vouloir se désengager et trouver un repreneur pour le club.

« On ne m’a pas demandé de lever le pied »

Mais Cyril Jeunechamp édulcore largement cette version. « A deux jours du match, un copain, Nasser Ouadah (ancien Istréen désormais consultant pour la télévision), m’appelle et me dit connaitre les repreneurs de Nîmes et qu’ils sont intéressés pour une venue l’année suivante, en cas de maintien. Je lui dis : ‘‘Je suis encore sous contrat avec Istres jusqu’au mois de juin. Je finis la saison et on verra bien.’’ La discussion s’est arrêtée là. A aucun moment, on ne m’a demandé de lever le pied. On parlait de Nîmes avec le président et je lui ai parlé de ça. Peut-être qu’il a interprété ça différemment. Je n’ai jamais dit qu’il m’avait demandé de lever le pied. Personnellement, avec moi, il n’y a pas d’affaire. »

Si Serge Kasparian ou Jean-Marc Conrad ont éventuellement souhaité perturber le joueur et influer sur le cours du match, les preuves semblent moins tangibles que celles concernant Caen-Nîmes (1-1), disputé le 13 mai dernier. Des dirigeants de Nîmes avaient alors remis un certain nombre de cartons de bouteilles de vin devant la porte des vestiaires des joueurs de Caen. Le rapport de Paul Declaude, l’un des deux délégués du match, a aussi fait mention de l’absence d’adversité entre les deux équipes quand le score a été de parité (1-1).

Depuis le 18 novembre, Serge Kasparian, dirigeant du cercle de jeux Cadet, incarcéré en octobre dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent, et Jean-Marc Conrad, président démissionnaire du club, sont poursuivis pour corruption active ou passive.

la rédaction avec JL et JRi