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Ligue 2: Garande a "beaucoup plus de moyens pour s'exprimer à Toulouse qu'à Caen"

Patrice Garande, nouvel entraîneur du Toulouse FC, entame la saison de Ligue 2 avec la mission de porter les ambitions de RedBird Capital, nouveau propriétaire américain du club, et donc de remonter tout de suite en Ligue 1. Avant la réception de Dunkerque samedi (15h), qui ouvrira le championnat, il assume la pression et parle de son nouveau poste, pour lequel il indique disposer de plus de moyens que dans son ancien club, le Stade Malherbe de Caen.

Vous avez été positif au Covid-19 avec votre adjoint Jean-Marie Huriez. Comment avez-vous vécu la quatorzaine?

J’ai la chance d’être dans un club où on m’a donné quelques moyens. Donc j’ai pu, avec notre analyste vidéo, suivre la totalité des entraînements. J’ai aussi suivi les oppositions en direct. Et puis j’avais un staff sur place. Yves Bertucci, Rudy Riou et Guillaume Ravé ont géré les séances d’entraînement. Avec mon adjoint, je mettais en place les séances d’entraînements et le staff, qui était connu des joueurs, les animait. Donc ça n’a pas posé de problème, si ce n’est l’absence de proximité, qui est importante pour moi. Car au-delà de l’aspect technique, tactique ou physique que l’on peut mettre en place sur un terrain, il y a aussi toutes les relations humaines qu’on peut avoir avec les joueurs. Ne serait-ce qu’une touche amicale, un regard, un clin d’œil ou des discussions impromptues, celles-là n’existaient pas. Donc j’en ai refait aujourd'hui avec beaucoup de plaisir. Et j’ai senti que ce plaisir était réciproque.

Comment vivez-vous l’ambition de RedBird et la pression qui va avec?

Ça me va, sinon je ne serais pas venu! Ça fait partie du projet et les responsabilités ne me dérangent pas. Au contraire. Et il ne faut pas que ce soit un frein, mais un moteur. Certes, on est en Ligue 2. Mais c’est le début d’une aventure fantastique. On a la chance d’en être les acteurs. C’est ce que j’explique aux joueurs tous les jours: les acteurs de quelque chose qui vient de se mettre en place et qui est très clair dans l'objectif de monter en Ligue 1. Mais ce n’est pas quelque chose qui doit nous inhiber. Ce que j’essaie d’expliquer aux joueurs, c’est qu’on doit se préserver de tout ce qui se dit à l’extérieur. L’important, c’est l’aventure qu’on vit, nous, à l’intérieur du club, avec toutes les composantes du club. Il faut donc travailler au quotidien pour ça, mais ne pas en avoir peur.

Comptez-vous marquer les esprits samedi, pour la première?

Ça dépend ce que vous appelez par marquer les esprits. Moi, la seule chose que j’espère et pour laquelle on va préparer les joueurs, c’est gagner le match. Alors si on peut gagner le match en marquant les esprits… mais ça veut dire quoi? Gagner trois ou quatre à zéro? Ou quelque chose comme ça? Je ne suis pas un rêveur. Je sais que ça va être un match difficile, tous les matchs en Ligue 2 sont compliqués. Ce que j’attends surtout, c’est qu’on gagne. On s’est préparés pour ça. Après, vous savez, les équipes qui marquent les esprits à la première journée, il y en a plein. Je préfère les marquer à la dernière journée, moi.

Il y a-t-il des recrues à venir? (*)

Je ne vais pas vous donner de noms. Après, il est évident qu’on va prendre des joueurs. Si je vous dis qu’on va en prendre au minimum un par ligne, voilà! Ce qui m’intéresse, c’est que ce soit des bons joueurs et qu’ils soient une plus-value pour l’équipe. Nos recherches sont basées là-dessus. Le groupe que j’ai actuellement est le plus jeune de Ligue 2, avec 22 ans de moyenne d’âge. Donc on sait bien qu’il va falloir l’étoffer. Dans un mercato, tout peut se passer. On y travaille tous les jours. Je suis en relation permanente avec le président (Damien Comolli, ndlr).

Qu'en est-il de vos conditions de travail avec la nouvelle direction?

J’ai des relations avec mon président qui sont excellentes. Il met à ma disposition des moyens qu’il m’avait d’ailleurs décrit quand on a discuté ensemble. J’ai beaucoup plus de moyens sur le plan technique, pour pouvoir m’exprimer en tant qu’entraîneur, que j’en avais à Caen. J’ai des analystes vidéo, un staff médical qui est top, un staff sur le terrain qui est top aussi, des kinés… Je l’ai vu quand j’ai été en quatorzaine. Moi, ce que j’aime chez les gens, c’est quand il y a une cohérence entre ce qui est dit et ce qui est fait. Aujourd’hui, je suis dans un club où tout ce qui m’a été décrit est fait. Et moi j’essaie de faire la même chose sur le terrain. J’ai expliqué aux joueurs comment je fonctionnais, comment je jouais et je fais en sorte que ça se passe de la même façon sur le terrain. Donc moi, je me sens très, très bien. Je n’ai aucun souci par rapport à ça.

Ruben Gabrielsen, le défenseur central norvégien, sera-t-il capitaine cette saison?

Oui.

*Reynet, Kalinic, Isimat-Mirin, Sylla, Vainqueur, Makengo, Dossevi, Gradel et Sanogo sont partis. À l’inverse, Dupé (Nantes), Mvoué (Yaoundé), Van den Boomen (De Graafschap), Bayo (Celtic Glasgow) sont arrivés, Bostock et Mubele sont revenus de prêt.

Wilfried Templier