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Des défibrillateurs dans tous les stades ?

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Vendredi soir, Marco Randriana a fait un malaise pendant son match de Ligue 2. Le footballeur niortais a pu être sauvé, notamment grâce à la présence au stade d’un défibrillateur.

Marco Randriana, le défenseur de Niort, s'est écroulé sur la pelouse de Sedan vendredi soir, lors de la rencontre de Ligue 2. Grâce à l'intervention rapide des secours et l'utilisation d'un défibrillateur présent au stade Dugauguez, le joueur de 24 ans a pu être sauvé.

Transporté à l'hôpital de Reims pour y être placé sous surveillance, Marco Randriana a été rassuré par les examens qu'il a effectués : « ça va super bien. Comme si rien ne s’était passé. Je ne me rappelle pas de tout… Mon cœur a accéléré normalement mais n’a pas décéléré, puis je me suis effondré. Mon coeur a arrêté de battre pendant 40 secondes, jusqu’à ce qu’on me fasse un électro-choc avec le défibrillateur qui était en place ce jour-là à Sedan… » (voir l’extrait sonore ci-contre)

La présence d'un défibrillateur dans les stades de Ligue 1 et de Ligue 2 a été imposée par la Ligue de Football Professionnel depuis la saison 2005-2006.
Le Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports souhaite généraliser cela dans toutes les enceintes sportives. (écoutez le reportage ci-contre)
Chaque année, entre 400 et 500 sportifs décèdent par arrêt cardiaque. Cette statistique pourrait baisser si les clubs étaient tous équipés de défibrillateurs automatiques. Cet appareil portable, utilisable par des non-médecins, analyse le rythme cardiaque et délivre si besoin un choc électrique, une défibrillation. L’appareil coûte environ 2000 euros et l’année dernière, le Ministère a débloqué 2 millions d’euros pour permettre aux associations sportives de s’équiper.

Un exemple à Bergerac
L'association "Noirs et Blancs" des anciens joueurs et dirigeants de l'USB (le club de rugby de Bergerac qui évolue en Fédérale 3) a décidé d’offrir au club un défibrillateur, qu'elle leur remettra samedi.
Cet appareil n'est toujours pas obligatoire dans les clubs amateurs. Le Président des "Noirs et Blancs", Bernard Boudesac, n'a pas hésité à mettre la main à la poche pour équiper le club : « Le défibrillateur nous a coûté 1800 euros TTC. Je pense qu’il faut que cela devienne obligatoire. […] J’ai été sensibilisé à cela suite à une émission de télévision. De plus, un jeune des clubs alentour est décédé récemment. Ça peut arriver ! Il vaut mieux ne pas l’utiliser, mais au moins l’avoir sous le coude… » (voir l’extrait sonore ci-contre)

La rédaction avec Julien Richard