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Toulouse : Doumbia peut jouer

Tongo Doumbia (Toulouse)

Tongo Doumbia (Toulouse) - AFP

INFO RMC SPORT. Tongo Doumbia, le milieu de terrain franco-malien de Toulouse, a été jugé mercredi en comparution immédiate pour sa 8e infraction au code de la route. Condamné à huit mois de prison ferme, il attend maintenant un rendez-vous avec le juge d’application des peines pour en savoir plus. Mais reste, pour la justice, disponible pour son équipe.

On ne sait pas encore si Tongo Doumbia sera convoqué par l’entraîneur de Toulouse, Dominique Arribagé, pour le déplacement samedi à Rennes (20h). La réponse tombera vendredi après-midi, à l’annonce du groupe. Du tribunal correctionnel de Toulouse à la pelouse du Roazhon Park, il n’y a qu’un pas, mais... Pour une huitième infraction au code de la route (il avait bien déjà sept mentions à son casier judiciaire selon le parquet), il a été condamné à huit mois de prison ferme (trois mois + cinq mois de révocation de sursis), assortis d’une mise à l’épreuve pendant un an et également… l’obligation de passer le permis de conduire.

Car c’est sans ce permis de conduire (et sans assurance), qu’il a été contrôlé mardi dans les rues de Toulouse. Or Doumbia avait déjà été présenté devant un juge le 1er juin à Paris. A l’issue d’une garde à vue, lors d’un « plaider coupable », il avait été déferré et avait écopé de trois mois de prison avec sursis et de 4 800 euros d’amende. Condamnation qui faisait elle-même suite à un accident matériel provoqué en février à Toulouse, alors qu’il était ivre… La liste est longue.

Pas encore de bracelet électronique

A l’issue de l’audience, Doumbia n’a pas fait l’objet d’un mandat de dépôt. Pas de « direction prison » pour lui. Mais il faut donc maintenant en savoir plus sur l’aménagement de sa peine. « Il va rencontrer le juge d’application des peines d’ici un mois maximum, a déclaré à RMC Sport Annick Browne, vice-procureur de la République de Toulouse. Mais j’ai lu ou entendu qu’il allait porter un bracelet électronique : pas d’emballement à ce sujet. C’est une question qui reste encore en suspens ».

Plusieurs aménagements sont possibles. La semi-liberté, où l’individu exerce sa profession dans la journée mais rentre le soir dormir en prison. Le placement extérieur, dans le même esprit que la semi-liberté mais dans une structure autre que la prison. Ou le bracelet électronique. Précision : ce bracelet, lorsqu’il est posé, ne peut être enlevé dans le cadre d’un entraînement ou d’un match pour le footballeur professionnel qu’est Doumbia.

« Libre de ses mouvements »

Dans ce cas de figure, le Toulousain devra juste préciser ses horaires de sortie. Il peut même quitter Toulouse durant 72 heures maximum. De quoi pouvoir jouer un match à l’extérieur… Pour un déplacement à l’étranger en revanche, c’est plus compliqué. Le sélectionneur du Mali, Alain Giresse, pourrait avoir à remplacer Doumbia dans la sélection appelée à affronter le Bénin à Cotonou le 6 septembre (éliminatoires de la CAN 2017). Et la Fédération Française de Football, injoignable ce jeudi, devra trancher le cas inédit d’un joueur qui évoluerait éventuellement avec un bracelet électronique dans le championnat de France de Ligue 1.

Mais pour le moment, et jusqu’au rendez-vous avec le « JAP », rien n’empêche le Toulouse Football Club d’aligner Doumbia. « Il est libre de ses mouvements. Nous n’avons pas douté de son envie de soumettre à la justice et d’effectuer son aménagement de peine. Il peut donc exercer son métier » confirme Annick Browne. Ce jeudi matin, lors d’un entraînement à la carte, le joueur a effectué une séance de physique avec et sans ballon, en compagnie de Sirieix, Akpa Akpro et Spajic. Il a même terminé par des sprints, seul sur le terrain, en compagnie du préparateur physique Baptiste Hamid. En conférence de presse, Dominique Arribagé a affiché sa solidarité : « Ça fait partie des faits divers de la vie d’un groupe. On fait preuve de solidarité et puis on travaillera de la même façon, pour aborder le match de Rennes dans les meilleures conditions ». Avec Doumbia ? Au club de trancher.

WT (avec NJ)