
Thiriez : « Il faut cinq gros clubs en Coupe d’Europe »

Le président de la Ligue était à Marseille samedi soir, et a du prendre un vol dans la nuit pour rejoindre Bordeaux où les Girondins allaient être sacrés. - -
Frédéric Thiriez, vous étiez à Marseille hier soir...
Il y avait un tel suspense que je devais faire des choix. Dès l’instant où Bordeaux avait souhaité ne pas recevoir son trophée à Caen mais à Bordeaux. Ce que je comprends car ça aurait été triste de remettre le trophée à Caen. Je me devais d’être à proximité de Marseille pour le cas où Marseille soit champion car la possibilité existait. Si Marseille avait été champion hier soir, j’aurais remis le trophée au Vélodrome. Bordeaux a été champion, j’ai donc pris l’avion dans la nuit pour Bordeaux.
Comment se fait-il que Bordeaux qui a terminé sa première mi-temps plus tard a repris sa deuxième période après seulement dix minutes de repos à 22h alors que Marseille a commencé sa deuxième mi-temps à 22h03 ?
C’est une difficulté. Il faut que tous les matches reprennent en même temps à 22h. Ce qui fait que ceux qui avaient commencé en retard aient un repos inférieur aux autres. Il y a eu un retard à l’allumage sur un des stades, une enquête va être faite pour savoir qui est le responsable.
Quel bilan tirez-vous de ce championnat ?
S’il y avait un festival du suspense, c’est la France qui aurait la Palme d’or. On a eu un suspense incroyable avec un titre qui s’est joué à la dernière journée dans des conditions exceptionnelles. C’est ce que je retiens, un championnat très équilibré avec un très fort suspense mais aussi du spectacle. Le sacre de Bordeaux c’est la récompense d’un football qu’on aime avec de l’audace, du spectacle, de l’offensive. Le retour de Marseille aussi, c’est la récompense d’un football d’attaque. Ça fait plaisir à tous ceux qui aiment le football. Ça me fait plaisir pour Bordeaux et pour Laurent Blanc. Voir cet homme avoir un titre de champion pour sa deuxième saison est fantastique. Et j’attends l’année prochaine Didier Deschamps à l’OM et Laurent Blanc à Bordeaux. Ça va être spectaculaire.
Au début de la saison vous aviez dit que ce serait un retour du « P-L-M », le Paris-Lyon-Marseille.
Ce qui fait plaisir à tout le monde c’est qu’on ait en tête de grosses écuries qui se battent pour le titre et qui peuvent nous représenter dignement en Coupe d’Europe. Ça c’est fondamental. Il faut que chaque année on ait cinq gros clubs qui se battent en Coupe d’Europe pour améliorer l’indice de la France.
Quand sera prise la décision concernant Boulogne-sur-Mer dont le stade n’est pas conforme aux normes de la Ligue 1 ?
La décision sera prise le 5 juin. Le foot professionnel a des exigences. Boulogne a gagné le droit sur le terrain de jouer en Ligue 1 mais il y a des règles financières, sociales et quand on fait le choix du professionnalisme, il faut s’y plier. Il n’y a aucun a priori vis-à-vis de Boulogne. Lorsqu’on accède à l’élite de l’élite, il y a des exigences à respecter en termes de stade et de solidité financière. L’intérêt du foot français c’est qu’on ait des clubs solides.