
Sale semaine pour l’OM

Lucho Gonzalez a été l'une des grandes déceptions de la soirée marseillaise. - -
Ce sont huit jours dont on essayera d’oublier les moindres détails du côté de Marseille. Une semaine noire qui a balayé toutes les certitudes que possédait l’OM et fait perdre de vue, provisoirement peut-être, les objectifs que sont la qualification en huitième de finale de la Ligue des champions et le championnat. Valenciennes, d’abord. VA a été blessé deux fois avant de faire craquer l’OM dans un scénario qu’on pensait impossible pour l’écurie phocéenne contre les petits de Ligue 1. A Santiago-Bernabeu, les joueurs de Didier Deschamps ont coulé à dix face à l’armada madrilène. Troisième et dernier acte de cette triste semaine, ce dimanche soir au Vélodrome.
Morientes invisible
L’OM a subi la loi d’une équipe monégasque joueuse et disciplinée qui a agressé les Phocéens. Défaite logique de Marseille qui renvoie à des vieux démons cette formation qu’on pensait voir naviguer tranquillement en L1. Didier Deschamps, interloqué sur son banc de touche, devait se poser bien des questions car ses hommes ont multiplié les occasions. Lucho Gonzalez n’a pas eu le rendement attendu, Niang a redoublé d’une maladresse qu’on ne lui connaissait pas même s’il a marqué un but, et Ben Arfa propulsé titulaire a été plutôt bon, enfin, Morientes, lui, n’a plus ses poumons monégasques et a été complètement transparent. Invisible l’Espagnol. Le public du Vélodrome a réservé ses premiers sifflets de l’année à ses hommes à la pause alors que Monaco menait 2-0.
Autant Marseille a déçu que Monaco a surpris. Les joueurs de Guy Lacombe, intermittents du football, ont montré leur meilleur visage dans une première mi-temps qu’ils ont dominé dans le réalisme malgré une tête de Niang repoussée d’entrée sur la ligne par Coutadeur. Ils ont des intentions offensives et ne ménagent pas leurs efforts. Cheyrou puis Lucho mollement se sont essayés à tromper Ruffier. Rien à faire. Au contraire, c’est Monaco sur un sa première occasion, un coup-franc qui déflore le tableau d’affichage. Le tir de Nene est dévié par la tête de Lucho dans le mur pour le 1-0. Marseille continue à se montrer dangereux devant mais tout ça manque de punch. Ainsi Niang nous gratifie de quelques ratés inattendus de sa part comme ce lob à la 26e ou surtout son mauvais shoot à la 45e. Appliqué sur la récupération du ballon et le pressing, Monaco double la mise juste avant la pause par Park servi idéalement dans la course par Alonso. 2-0 à la pause, la messe est dite.
Royal Ruffier
Au retour des vestiaires, Didier Deschamps a sorti Heinze pour Valbuena laissant en défense centrale la paire Diawara – Mbia. Ces 45 minutes vont être un festival d’occasions marseillaises mais une seule rentrera. Au début de cette deuxième période, l’OM ballade Monaco de droite à gauche sur le terrain mais les occasions ne viennent pas. L’ASM procède par petites piques. Mais en face, Marseille rate tout ce qu’il tente comme cette double occasion pour Morientes puis Cheyrou, qui touche la barre, à la 64e. Rien ne sourit à l’OM ce dimanche soir. Quand ça ne veut pas ça ne veut pas, à l’image de cette frappe de Ben Arfa qui frôle les bois monégasques ou de la tête maousse costaud de Niang sortie par un Stéphane Ruffier royal. Le Sénégalais sera finalement récompensé de toutes ses tentatives par un but à la 85e minute alors qu’il était lancé par Ben Arfa (2-1). Mais c’est bien trop tard malgré de nouvelles vagues blanches. L’arbitre du match aurait pu accorder un penalty à l’OM à la 89e pour une faute de Traoré dans la surface. Dans cette partie, Marseille a tiré quatre fois plus au but que Monaco mais a autant cadré. Deux tirs cadrés, deux buts pour l’ASM. Un réalisme total qui plonge l’OM dans une crise.
Le mot est lâché. C’est la crise ! Comment dire autrement quand on vient de passer trois matches très compliqués où on s’est fait secouer comme un prunier par des adversaires de calibres très différents. C’est la deuxième secousse de l’année après le départ de Pape Diouf, la première sportive, et elle est au moins aussi grave. Premièrement car plus le temps passe, plus cette défense offre des largesses. Deuxièmement, car on ne sent pas poindre l’envie de révolte même si l’OM était largement dominant dans le jeu ce soir. Deuxième défaite à domicile de l’année après celle face au Milan (2-1), Marseille s’enfonce et a des doutes collés aux crampons.
Samedi
Grenoble - Montpellier 2 - 3
Sochaux - Le Mans 1 - 0
Rennes - Auxerre 0 - 1
Paris SG - Nancy 1 - 1
Nice - Valenciennes 3 - 2
Saint-Etienne - Bordeaux 3 - 1
Lens - Lyon 0 - 2
Dimanche
Toulouse - Lorient 0 - 1
Boulogne - Lille 2 - 3
Marseille - Monaco 1 - 2
Classement: Pts J G N P bp bc dif
1. Lyon 20 8 6 2 0 15 5 10
2. Bordeaux 19 8 6 1 1 16 6 10
3. Montpellier 17 8 5 2 1 15 9 6
4. Monaco 15 8 5 0 3 11 9 2
5. Marseille 14 8 4 2 2 13 9 4
6. Lorient 14 8 4 2 2 10 8 2
7. Paris SG 13 8 3 4 1 13 9 4
8. Rennes 12 8 3 3 2 12 6 6
9. Nancy 11 8 3 2 3 13 11 2
10. Auxerre 11 8 3 2 3 6 7 -1
11. Valenciennes 10 8 3 1 4 15 15 0
12. Saint-Etienne 10 8 3 1 4 8 10 -2
13. Lille 9 8 2 3 3 8 11 -3
14. Sochaux 9 8 3 0 5 8 13 -5
15. Toulouse 8 8 2 2 4 7 7 0
16. Boulogne 8 8 2 2 4 6 11 -5
17. Lens 8 8 2 2 4 8 14 -6
18. Nice 8 8 2 2 4 8 16 -8
19. Le Mans 7 8 2 1 5 9 12 -3
20. Grenoble 0 8 0 0 8 4 17 -13