Riolo: "Un nul équitable entre le PSG et Monaco"

Daniel Riolo revient sur le match nul entre le PSG et Monaco ce dimanche en clôture de la 22e journée de Ligue 1 (1-1).

Le choc de la J22 débute sans coups tactiques. Les compos sont « tradi ». Jardim ne redoute plus rien et vient avec son 4-4-2 qui marche si bien. Emery, lui, n’avait pas tant de choix que ça à faire. Di Maria titulaire ou non ? C’est la tendance du moment qui perdure avec Draxler et Lucas autour de Cavani.

Les premières minutes de l’ASM sont bonnes. Bon et gros pressing, bloc haut, Paris est obligé de jouer devant sa surface. Il n’y a pas d’occasion de but, mais une vraie domination. Le PSG sort en contre tout en étant très vigilant. Les deux équipes jouent avec beaucoup d’application. Il y a plus de crainte que d’audace des deux côtés. Le 4-4-2 de Monaco n’est pas sans poser de problèmes à Paris. Les doublettes sur les côtés poussent Lucas et Draxler à bien défendre.

La possession s’équilibre vite. Paris sort peu à peu plus et arrive à finalement se montrer plus dangereux que l’ASM. Au milieu, le déchet technique de Matuidi est à nouveau visible. Certains coups auraient pu être mieux joués. On s’en doutait, Verratti manque. Le PSG prend tranquillement le contrôle du match et c’est finalement une situation qui ne déplaît pas à l’ASM. Falcao et Germain gênent les premières relances, mais on n’est loin du pressing initial.

Le souci du PSG c’est le manque de justesse technique. Matuidi pêche, mais on peut signaler Lucas, Kurzawa, souvent pris en flagrant délit de pieds pas fins… Le PSG termine bien la première période, mais négocie mal les bonnes situations. Avec un peu de culot, Emery lancerait Di Maria à la place de Matuidi. Ça serait un vrai souci pour l’ASM.

La crainte a dominé dans la première période, plus que l’esprit d’initiative. Monaco semble peu à peu vouloir conserver le point du nul, faire mieux en cas de contre. Dans mi-temps, j’ai vu un Draxler très à l’aise avec le ballon, mais je me demande s’il ne serait pas mieux en 10. Sur le côté je ne vois pas son apport. Le calcul prendra-t-il le dessus en seconde période ? Et si le nul arrangeait les deux équipes ? Si le PSG perd, 6 points c’est trop. Alors Paris osera-t-il vraiment tout pour aller renverser un adversaire si habile en contre ?

La seconde période débute comme la première avec un gros Monaco. Deux vraies occasions, c’est plus que sur la première période. Dans la foulée, Trapp se blesse. Le PSG reprend de travers. Emery n’attend pas pour changer. Di Maria remplace Lucas, très peu inspiré sauf dans les courses, le replacement.

Collectivement, l’ASM est bien mieux dans cette seconde période. C’est une équipe homogène qui avance ensemble. Paris lui oppose des « coups », des tentatives de contres, mais il y a des failles individuelles. Kurzawa, Draxler, le côté gauche ne marche pas. Au milieu, Fabinho et Bakayoko imposent le rythme grâce à une lecture du jeu toujours juste. Pourtant, malgré ce qui ressemble à une domination, l’ASM ne se crée pas d’occasion. Areola est entré un peu avant la 60è et n’a rien eu à faire !

Le PSG remet vraiment le nez à la fenêtre après la 65e. Même en difficulté, Paris parvient à se créer des occasions. Jardim veut éviter une fin de match avec un PSG qui se lâche plus et veut donc plus de contrôle. Moutinho remplace alors Germain. L’entrée de Di Maria apporte indéniablement au PSG. On envisage le 0/0 quand arrive le centre fatal de Meunier. Le Belge a été excellent ce soir. Sidibé commet une faute « bête » dans la surface sur un Draxler intelligent. Cavani met le PSG devant. 1/0.

Ce PSG n’est pas serein et termine replié. Conserver ce score, cet excellent résultat évidemment l’objectif. Monaco ne permet pas à ce PSG de gérer la fin du match. Dans le temps additionnels, Bernardo Silva frappe de loin et égalise. Paris laisse trop venir et Areola est encore une fois une sacrée passoire ! 1/1, c’est assez logique finalement. Mais au vu du contexte et du scenario du match, on peut dire que le PSG a laissé filer un précieux succès !