
Riolo : "Le beau bordel de notre foot…"

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Dans quelques semaines, la LFP aura un nouveau directeur général. Mis sur la touche, enfin en tribune, parce que sur la touche, Thiriez l’a toujours été, c’est ce DG qui sera le boss de l’opérationnel. Il faut souhaiter que cet homme soit solide et avec des idées. Face à lui, il va, en effet, avoir un énorme chantier. Il faut dire que l’échec monumental des mandats Thiriez laisse un foot français en friches. C’est d’ailleurs la blague qui circule à la Ligue, il était arrivé aux affaires avec des idées, il a terminé dans le rôle de l’épagneul du Breton !
La valorisation de notre championnat doit être l’objectif. Vaste sujet qui tourne autour d’une nouvelle commercialisation de notre championnat. Un but qui doit être poursuivi en menant une réflexion collective. Or nos clubs, nos présidents, restent agrippés au quotidien et ne vont, en plus, quasiment jamais dans le même sens.
Cette personne sera la voix de nos clubs. Ce sont eux qui vont le choisir, une sorte d’émanation du « Syndicat ». Un organe dont on ne sait, d’ailleurs, toujours rien. Comment ça marche, qui fait quoi et comment ? Quels sont ses statuts, son pouvoir ?
Améliorer l’image du foot sera peut-être la mission principale. Les conflits d’ego entre présidents, le comportement des joueurs sur le terrain, en dehors : ce que dégage notre foot est profondément négatif. Il faudra œuvrer à la réparation de cette faute. Prendre exemple sur ce qui a été fait en NBA peut être un début d’idée.
Repenser l’arbitrage, son approche, doit aussi faire partie des réflexions. Plutôt que de se cacher derrière l’aide technologique pour masquer la médiocrité ambiante, on peut penser à une meilleure formation et un plus grand respect de ceux qui ont la même passion mais pas le même maillot. Au lieu de faire des campagnes de pub ou com pourries, sanctionner très fort les contestations qui font monter la pression me semble être une piste à suivre. Mesure-t-on réellement le tort fait à la profession quand un président attend l’arbitre dans le couloir ou quand le boss de la LFP s’excuse dans l’oreille d’un autre de la nullité d’un arbitre en plein Stade de France et devant les caméras ?
Mais qui ? Quelle personne sera assez forte pour marcher au-dessus de ce monde-là ?
Peut-il y avoir pire que le tout frais épisode Champagne/Le Graët/Thiriez pour douter que les choses aillent dans le bon sens ? Champagne demande le soutien de la FFF pour la Fifa, Le Graët l’envoie promener. La LFP demande aussi ce soutien parce que les JO tout ça, Champagne pourra aider machin, bla bla… combines à gogo. Le Graët ne lâche pas, les JO, il s’en fout ! Donc, récapitulons : le foot français soutenait Platini, mais maintenant c’est l’ennemi juré de Platini qu’il faut aider. Le Graët soutenait d’abord Blatter, puis Platini qui avait lâché Blatter. Et il ne veut pas suivre aujourd’hui l’ex-bras droit de Blatter. On se pose et on se fait une coupe pour essayer de comprendre ? Au comptoir, le mec qui lâche un « tous pourris » bien populo, ça va être très difficile de le contredire !
Donc le nouveau DG va devoir composer avec ces gens-là ? Et donc avec nos dirigeants. Ceux qui changent de politique sportive chaque semestre. Le mot « projet » est-il encore à la mode ? Juste un exemple. L’épanouissement, le développement du foot français, vous pensez qu’à Bordeaux, ça intéresse qui ? On a fait un nouveau stade qui est souvent vide, on profite des derniers jours de soldes pour liquider les joueurs qui valent un peu de sous…
Ce ne sont pas des réformes qu’il faudrait faire, mais bien une révolution !
Monsieur le futur DG, qui que vous soyez, Christophe Bouchet, Gilbert Ysern, Robin Leproux, Jean-Michel Roussier ou un autre, je n’aurai qu’un mot : bon courage !